Couple. Selon notre sondage mensuel Meetic, un tiers des Français veulent tout savoir du passé de leur partenaire. Passif. Le passé reste un danger pour le couple, qu’il faut savoir mettre à bonne distance.
Sur le passé de leur partenaire, les Français ne font pas dans la demi-mesure. Selon notre sondage Metro Meetic Opinion-
Way, 34 % veulent en connaître le moindre détail et en font une question de confiance. Face à ce bloc, un autre tiers pense l’exact opposé : pour 35 % des sondés, il ne faut rien en savoir. « Ce résultat est fidèle aux élans qui nous travaillent, estime Sophie Cadalen, psychanalyste et spécialiste des relations conjugales. Percer le mystère de l’autre fait partie de l’intimité, mais c’est une aventure impossible : il gardera toujours quelque chose qui nous échappe. »
Pour de mauvaises raisons
Les envies d’absolu semblent pourtant passer avec l’âge. Si plus de la moitié des moins de 24 ans veulent tout savoir, seuls 25 % des plus de 60 ans ont la même exigence. « Les jeunes sont plus vigilants et enquêteurs. Plus pénibles aussi, raconte Sophie Cadalen. Les personnes plus âgées savent que l’on peut avoir eu plusieurs vies. »
Chez les acharnés de la transparence, beaucoup tombent dans le même piège : ils interprètent le passé de leur partenaire pour projeter leur relation.
Si celui-ci a été infidèle auparavant, on considère par exemple qu’il présente de gros risques de récidive. Des erreurs qui freinent les confidences de l’autre. « Le passé peut donner une image de nous qui ne nous correspond plus, explique Sophie Cadalen. La peur d’être jugé ou de ne pas être compris crée une réticence à se raconter. Tout déballer est parfois violent. » Etre discret sur ses prouesses sexuelles passées peut aussi permettre d’épargner l’autre.
Chez les adeptes du silence total,les motivations ne sont pas forcément plus glorieuses. « Pour certains, l’idée même que l’autre ait eu des ex est insupportable, et ne rien vouloir savoir est souvent signe de jalousie », note Sophie Cadalen. Ne rien raconter sur soi peut ainsi affoler l’imagination de l’autre. Entre ces deux extrêmes, beaucoup naviguent à vue et tentent de mettre le passé à distance, sans organiser de conférences sur leur vie ni mener d’interrogatoires sur celle de l’autre. « Il faut se découvrir progressivement, estime Sophie Cadalen. Surtout, on doit apprendre à vivre dans le présent, sans regarder en arrière en permanence. »
Au soleil des experts
En juin, En affinité vous propose de troquer votre titre de transport contre un passeport virtuel. Voyage et amour forment un joli couple. Ainsi, Lucile Gomez s’amuse des différents styles de séduction made in Europe,Sophie Cadalen incite à la découverte de ce qui n’est pas « comme nous » et Nicolas Rey égrène avec tendresse les émois d’un jeune homme en séjour à l’étranger. Autant de pistes offertes aux internautes pour élargir leurs horizons et oser aller voir là-bas si il ou elle s’y trouve… Bon voyage !
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