LÉGÈRE EMBELLIE POUR SARKOZY, PLEIN SOLEIL POUR HOLLANDE
Nicolas Sarkozy et François Hollande récoltent les fruits de leur activisme sur la scène médiatique ces deux dernières semaines. Dans la foulée de son intervention télévisée, le chef de l’Etat voit sa cote de popularité remonter légèrement : après deux mois consécutifs de baisse, elle gagne un point, à 32% de Français satisfaits de son action. À noter que Nicolas Sarkozy reconquiert peu à peu le cœur de son électorat : il est jugé positivement par 77% des sympathisants de droite (+2), contre 67% en juin dernier.
Mais c’est bien François Hollande qui apparaît comme le grand vainqueur de ce baromètre. Après son discours du Bourget et la présentation de son programme, le candidat socialiste progresse de quatre points, à 48% de bonnes opinions. Il enraye ainsi la baisse constante de sa cote de satisfaction depuis sa désignation à la primaire. Après son meeting du Bourget et la présentation de son projet, le candidat PS à l’Elysée François Hollande sort renforcé d’une semaine qui était décisive pour la dynamique de sa campagne, parvenant à installer sa stature présidentielle et marquant des points sur sa crédibilité.
FILLON ET JUPPÉ, DEUX VALEURS SÛRES
Le Premier ministre et le numéro deux du gouvernement s’affirment comme des atouts maîtres dans la campagne de Nicolas Sarkozy. François Fillon gagne deux points, à 41% de bonnes opinions. Alain Juppé, stable à 50% de jugements positifs, reste le ministre le plus populaire du gouvernement, ex-aequo avec Frédéric Mitterrand. Les deux hommes sont particulièrement rassurants pour la droite : François Fillon séduit 85% de ses sympathisants (+5), Alain Juppé 83% (+ 5). De son côté, François Hollande pourra compter sur Martine Aubry, qui convainc près d’un Français sur deux (46% de satisfaits,+ 2).
BAYROU POURSUIT SA MARCHE EN AVANT, LES AUTRES À LA PEINE
En progression constante depuis plusieurs mois, François Bayrou revient au niveau de popularité qu’il enregistrait avant sa forte chute liée à l’échec du Modem aux européennes de 2009. Le centriste gagne encore deux points, à 48% de satisfaits, le même score que François Hollande. Il lui reste cependant du chemin à parcourir s’il veut revenir à son niveau post-présidentielle de 2007 : il recueillait 57% de bonnes opinions en juillet cette année-là.
Les autres candidats à la présidentielle peinent à s’imposer. Mis à part Jean-Luc Mélenchon, stable à 37% de satisfaits, et Eva Joly, qui stagne à 29% de jugements positifs, tous sont à la baisse : Dominique de Villepin (29%, -2), Marine Le Pen (27%, -1), Nathalie Arthaud (24%, -2), Hervé Morin (20%, -2), Christine Boutin (18%, -3) et Nicolas Dupont-Aignan (17%, – 1), voient leur cote de popularité s’enfoncer un peu plus. Seul le candidat du NPA Philippe Poutou progresse de deux points, mais il ferme la marche avec seulement 16% de satisfaits et pâtit d’un gros déficit de notoriété, 54% des Français déclarant ne pas le connaître suffisamment pour le juger.
HOLLANDE CHAMPION DES CLASSES MOYENNES
Alors que les discours, de droite comme de gauche, ne cessent de cibler l’électorat des classes moyennes, c’est celui de François Hollande qui convainc le plus. Pour 34% des Français, le socialiste est le candidat qui défend le mieux les intérêts de cette catégorie, contre 21% qui se prononcent pour François Bayrou, 16% pour Nicolas Sarkozy, 13% pour Marine Le Pen et 10% pour Jean-Luc Mélenchon. Le thème est par ailleurs décidément porteur : 52% des personnes interrogées jugent que les classes moyennes doivent être la priorité du prochain président de la République, contre 31% les classes populaires et 15% les exclus.