Siemens publie un indice des villes vertes en Afrique analysant les performances environnementales de 15 grandes villes de 11 pays africains
Les villes du sud et du nord de l’Afrique affichent les meilleures performances environnementales de toutes les grandes villes africaines : c’est ce qui ressort de l’indice des villes vertes en Afrique (African Green City Index), une étude unique commandée par Siemens et menée par l’institut de recherche indépendant Economist Intelligence Unit (EIU). Au cours des derniers mois, l’EIU a analysé les objectifs et les réalisations de 15 grandes villes de 11 pays africains en termes de performances et de politiques environnementales. Le Cap, Durban et Johannesburg en Afrique du Sud, Casablanca et Tunis en Afrique du Nord, ainsi qu’Accra, au Ghana, se classent au-dessus de la moyenne. « L’objectif de l’African Green City Index est d’identifier les forces et les faiblesses de chaque ville, et d’initier un dialogue sur les meilleures pratiques dans le domaine des politiques et des infrastructures vertes. Grâce à son portefeuille environnemental et à son nouveau Secteur Infrastructure & Cities, Siemens est le partenaire idéal du développement des infrastructures vertes dans les zones urbaines en Afrique », explique Siegmar Proebstl, CEO de Siemens Africa.
L’African Green City Index examine pour la première fois les performances environnementales de grandes villes africaines en tenant compte de huit critères : énergie et CO2, utilisation des terres et construction, transports, gestion des déchets, eau, assainissement, qualité de l’air et gouvernance environnementale. Du résultat global de l’étude, il ressort qu’aucune des 15 villes étudiées ne se classe dans la catégorie la plus élevée, « largement au-dessus de la moyenne ». « Même dans les villes africaines qui affichent les meilleures performances, il existe encore une marge d’amélioration sur le plan environnemental », analyse Delia Meth-Cohn, directrice de la rédaction en charge des zones Europe continentale, Proche et Moyen-Orient et Afrique au sein de l’EIU. Six villes, situées pour la plupart dans le nord et le sud du continent, se classent « au-dessus de la moyenne », cinq villes « dans la moyenne », deux villes « en dessous de la moyenne » et deux villes dans la catégorie la plus basse, « largement en dessous de la moyenne ».
Les villes sud-africaines enregistrent des performances élevées en termes de gouvernance et de mise en œuvre des politiques environnementales, tandis que les villes d’Afrique du Nord se distinguent par leur capacité à proposer aux habitants des infrastructures de base, notamment dans les domaines de l’eau et de l’électricité. En revanche, toutes les villes d’Afrique sub-saharienne, exceptées les villes sud-africaines et Accra, sont à la traîne : les efforts qu’elles fournissent pour garantir à la population des services de base ont tendance à les détourner des projets durables à long terme. Pourtant, les experts s’accordent à dire que les stratégies de développement durable urbain ne sont pas un simple « plus » mais constituent au contraire une réponse efficace aux problèmes socio-économiques du continent.
Résultat global de l’African Green City Index
largement en dessous de la moyenne | en dessous de la moyenne | dans la moyenne | au-dessus de la moyenne | largement au-dessus de la moyenne |
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Dar Es Salam | Dar Es SalamLuanda | Addis-Abeba | Accra | |
Maputo | Nairobi | Alexandrie | Le Cap | |
Le Caire | Casablanca | |||
Lagos | Durban | |||
Pretoria | Johannesburg | |||
Tunis |
L’urbanisation est plus rapide en Afrique que dans tous les autres continents du monde
L’étude révèle également une forte corrélation entre la performance environnementale et la proportion de la population vivant dans des zones d’habitation informelles : plus ce pourcentage est bas, plus les performances environnementales de la ville sont élevées. Ce phénomène est crucial pour l’Afrique, où la vitesse record de l’urbanisation entraîne une expansion incontrôlée des villes. Les citadins africains, dont le nombre a plus que doublé au cours des vingt dernières années, représentent aujourd’hui 40 % de la population du continent. L’Afrique est également le continent où la proportion de la population vivant dans des zones d’habitation informelles est la plus élevée. Cette proportion atteint presque 40 % en moyenne pour l’ensemble des 15 villes analysées dans le cadre de l’étude, avec des pourcentages compris entre 15 % (Casablanca) et 70 % (Maputo).
Proportion de la population vivant dans des zones d’habitation informelles, pour chaque catégorie du classement
largement en dessous de la moyenne | en dessous de la moyenne | dans la moyenne | au-dessus de la moyenne | largement au-dessus de la moyenne |
Dar Es Salam | Luanda | Addis-Abeba | Accra | |
Maputo | Nairobi | Alexandrie | Le Cap | |
Le Caire | Casablanca | |||
Lagos | Durban | |||
Pretoria | Johannesburg | |||
Tunis | ||||
69 % | 60 % | 35 % | 23 % |
La clé du succès : une bonne gouvernance
Une conclusion semble se dégager de l’African Green City Index : la bonne gouvernance serait la clé de la performance environnementale. En effet, il apparaît que la capacité institutionnelle à gérer une ville de manière efficace et intelligente est plus déterminante que la richesse ou le niveau de développement économique. Cette conclusion s’inscrit en rupture avec les autres indices des villes vertes publiés par Siemens jusqu’à présent, qui mettaient généralement en évidence un lien entre la richesse des villes et leur niveau de performance environnementale. Il semble donc qu’en Afrique, continent où de nombreuses villes devront sans doute attendre des années avant d’atteindre un niveau de richesse courant dans d’autres régions du monde, la gouvernance soit un outil puissant d’amélioration des performances environnementales. Accra, la capitale du Ghana, est emblématique de ce phénomène : elle est en effet la seule ville subsaharienne (à l’exception des villes sud-africaines) qui se classe au-dessus de la moyenne dans l’African Green City Index. Cette ville, qui affiche de bons résultats en matière de management environnemental, dispose notamment de structures lui permettant de collaborer avec le gouvernement national pour mettre en œuvre les politiques définies.
Siemens est le partenaire idéal du développement urbain durable
Grâce à son portefeuille environnemental, Siemens s’impose comme le partenaire idéal du développement durable des villes, qui est fondé sur l’efficacité énergétique et l’utilisation optimale des ressources. Le Groupe propose une gamme d’écotechnologies exceptionnellement vaste : qu’il s’agisse de production, de transport ou d’utilisation d’énergie efficace et propre, de transports publics ou de systèmes de traitement de l’eau, Siemens propose les solutions les plus variées en matière de développement éco-compatible des infrastructures. Le portefeuille environnemental de l’entreprise a généré un chiffre d’affaires d’environ 30 milliards d’euros rien que pour l’exercice 2011. En Afrique, Siemens a reçu de nombreuses commandes portant sur le développement durable des infrastructures urbaines. Par exemple, à Johannesburg et plus largement dans la province du Gauteng, la Passenger Rail Agency of South Africa (PRASA), compagnie ferroviaire d’Afrique du Sud, a confié à Siemens la construction du « Gauteng Nerve Centre », qui vise à centraliser la gestion du trafic ferroviaire. Grâce à un nouveau système de signalisation et de sécurité ferroviaire, ce projet permettra de renforcer la capacité opérationnelle des installations, d’augmenter le niveau de flexibilité et de sécurité et de réduire la fréquence des retards. Pour accompagner le développement de son portefeuille environnemental en Afrique, Siemens s’apprête à créer 500 nouveaux emplois « verts » sur le continent au cours des années à venir.
Par sa portée, l’indice des villes vertes est unique au monde. L’Afrique est la cinquième région analysée par l’EIU sur une commande de Siemens. La série a été inaugurée en 2009 par l’European Green City Index, qui avait attribué à Copenhague (Danemark) le titre de métropole européenne la plus verte. En 2010, la ville de Curitiba (Brésil) est arrivée en tête du Latin American Green City Index. En 2011, Siemens a publié l’Asian Green City Index, qui a désigné Singapour comme la ville la plus verte d’Asie, et le Green City Index des Etats-Unis et du Canada, qui a salué les performances de San Francisco.