Après 18 mois d’études sur plusieurs sites alpins, un fonds d’investissement privé suisse a choisi Auron dans les Alpes Maritimes pour y édifier son futur 5 étoiles français, complétant ceux en projet dans des stations suisses, autrichiennes et italiennes, sous le label “Alpine Collection”.
René Montgrandi, ancien cadre dirigeant de Courchevel et spécialiste en ingénierie touristique de montagne depuis 30 ans, est chargé du dossier dont l’investissement atteint 70 M€. «Ce qui fait le succès de Courchevel, c’est au delà de son domaine skiable, la qualité de son l’hôtellerie qui a su intelligemment et continuellement investir pour monter en gamme au cours de générations d’hôteliers, pour la plupart issus de groupes familiaux », souligne-t-il. «C’est la même évolution au Tyrol ou dans l’Arlberg autrichien, le Valais ou les Grisons suisses.»
Ont joué en faveur d’Auron, l’accessibilité des marchés européens via l’aéroport de Nice distant de 90 kms, la demande non satisfaite pour ce type d’hébergement de montagne sur la “Grande Riviera” qui s’étend de Marseille à Gênes, et les potentiels de développement de la station. Un terrain de 2 hectares a été acquis et c’est au talent de l’architecte Jean Michel Wilmotte qu’a été confié la conception de cet ensemble hôtelier de 15 000 m2 de surfaces habitables, dont le nom de baptême est Rosalpina.
Ce sera le premier hôtel en montagne de cette envergure entièrement conçu par le cabinet Wilmotte & Associés, du design architectural à celui du mobilier, en passant par l’aménagement paysager et la décoration intérieure des bâtiments.
L’architecture du Rosalpina, telle que l’imagine Jean Michel Wilmotte, s’inspirera du patrimoine vernaculaire local revisité par les fondamentaux qui guident sa démarche pour tendre vers “une poésie fonctionnelle” inscrite dans le XXIème siècle.
Le complexe se compose d’un hôtel 5* de 60 chambres plus 28 lodges-chalets de 50 chambres de 80 à 240 m², et d’un «chalet suite» de 650 m² pour 12 personnes, soit 440 lits au total.
Le mode de gestion de ces lodges sera tout à fait original puisqu’ils seront vendus à des particuliers avec un bail d’exploitation par l’hôtelier d’une durée inédite de 27 ans. Assurant ainsi toutes les charges courantes, les rénovations, l’entretien paysager et le reversement d’une partie des revenus locatifs, le principe permettra également aux propriétaires de bénéficier de 12 semaines de jouissance chaque année.
A l’intérieur, un centre «thalasso de montagne» labellisé Alpine Wellness occupera 1.200 m² auquel s’ajouteront un restaurant gastronomique à l’inspiration piémontaise, une brasserie de montagne, et une dizaine de commerces. Alors qu’à l’extérieur un jardin alpin sera complété par un plan d’eau bioclimatique et une piscine avec les fameux bains japonais Onsen. Le chauffage sera géothermique avec 150 sondes récupérant à 100 mètres de profondeur la chaleur naturelle pour la valoriser ensuite grâce à des pompes «nouvelle génération». Des «dalles actives» optimiseront l’installation avec des réservoirs de chaleur et de fraîcheur. La gestion thermique sera intelligente, tenant compte de la météo et de l’occupation des locaux. Sur la propriété, 25 logements hébergeront une partie des 65 salariés et 20 saisonniers. Le site disposera de 400 parkings en sous-sol, dont 160 pour l’hôtel, le reste étant vendu à des particuliers. L’accès à l’établissement se fera entièrement en souterrain pour les véhicules individuels à l’image des “drive-in reception” existant dans les Alpes autrichiennes. Le site, ouvert à l’année, accueillera ses premiers clients dès l’hiver 2014, dont des habitués des hôtels d’Alpine Collection, acheminés gracieusement par les deux avions Pilatus PC12 du groupe hôtelier.