Les satellites du projet Elisa seront mis en orbite par une fusée Soyouz qui doit décoller de Kourou en Guyane le 16 décembre 2011. La France conforte ainsi sa place parmi les pays maîtrisant le recueil de renseignement d’origine électromagnétique (ROEM) depuis l’espace et de leader européen en ce domaine.
Elisa est un démonstrateur technologique lancé par la Direction générale de l’armement (DGA) et constitué de quatre satellites volant en formation à 700 km d’altitude. Il vise à démontrer la capacité à localiser et caractériser des radars au sol depuis l’Espace. Pendant au moins 3 ans, les équipes de la DGA installées à Bruz (près de Rennes) en collaboration avec les forces armées, notamment la Direction du renseignement militaire (DRM) de Creil, vont explorer les moyens d’améliorer la précision et la qualité des informations recueillies. Le projet Elisa s’inscrit dans la logique engagée il y a 15 ans avec les satellites Cerises et Clémentine poursuivie à partir de 2004 avec le démonstrateur Essaim qui a permis d’expérimenter le recueil de renseignements électromagnétiques dans le domaine des télécommunications.
L’ensemble des enseignements tirés de ces démonstrateurs vise à préparer le programme CERES dont la mise en orbite est prévue d’ici la fin de la décennie. Ce programme permettra de localiser et identifier des signaux émis par les systèmes adverses notamment pour cartographier les centres de télécommunications et les radars dans les zones de crise, et pour évaluer leur niveau d’activité. Ainsi CERES permettra par exemple de préciser le danger que représentent les radars ennemis afin de garantir la suprématie des avions français, ou encore de déterminer l’architecture des réseaux de communication adverses. CERES contribuera directement à la fonction « connaissance et anticipation » du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale.
La DGA a confié à Astrium et Thales Systèmes Aéroportés la réalisation des quatre satellites et du segment sol.
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