2011, une année marquée par la sècheresse


La Commission de suivi hydrologique s’est réunie cette semaine au ministère du Développement durable pour réaliser le bilan météorologique et hydrologique de l’année 2011. Cette réunion a permis de faire un point très précis sur les niveaux de précipitations, l’état des nappes phréatiques et des cours d’eau, bassin par bassin.

Pour Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, « l’eau est un bien précieux et nous sommes tous concernés par sa préservation. Face à la sécheresse, un type de phénomène extrême qui risque de se reproduire de plus en plus souvent, il est impératif d’améliorer notre gestion de la ressource en eau. C’est pourquoi j’ai fixé comme objectif – dans le cadre du plan national d’adaptation au changement climatique – une réduction de 20 % des prélèvements d’eau d’ici 2020. »

Une pluviométrie très faible au printemps

Les précipitations ont été largement déficitaires sur une grande partie du pays, à l’exception du pourtour méditerranéen, entre septembre 2010 et avril 2011. La recharge des nappes s’effectuant pendant cette période n’a donc pu se réaliser correctement. Au 1er mai 2011, les nappes présentaient des niveaux bas, correspondant à une avance de un à deux mois par rapport à la normale.

Cette faible pluviométrie s’est accompagnée de fortes chaleurs (+2,5°C par rapport à la moyenne de référence établie sur la période 1971-2000), qui ont asséché les sols superficiels.

Un répit en été

A l’inverse du printemps, l’été 2011 s’est caractérisé par des pluies supérieures à la normale au nord d’une ligne Bordeaux-Strasbourg, à l’exception de la Bretagne, mais inférieures au sud, notamment sur les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. Ces pluies ont permis de stabiliser la situation mais ont été globalement insuffisantes pour permettre un retour à une situation normale.

Au total, le bilan de l’année hydrologique 2011 (septembre 2010 – août 2011) est donc déficitaire de plus de 10 % sur l’ensemble du pays, notamment sur la Charente, la Dordogne et l’Aveyron où les déficits dépassent les 25 %, faisant de l’année hydrologique 2011 une des dix années les plus sèches depuis 50 ans. Cette année succède à 3 années de déficit fragilisant de fait encore davantage l’état des nappes phréatiques.

Vigilance pour 2012

L’automne 2011 est marqué par des précipitations très inférieures aux normales sur la quasi-totalité du territoire et particulièrement sur la façade ouest, le sud ouest et le nord-est. Seul le pourtour méditerranéen a connu des précipitations supérieures aux normales suite aux fortes pluies de novembre.

Aussi, les prochaines semaines seront cruciales pour la recharge des nappes et le bon fonctionnement des milieux. En fonction de l’évolution de la situation, la commission de suivi hydrologique pourra être amenée à se réunir avant la fin de l’hiver afin d’anticiper les difficultés potentielles pour l’année 2012.

De nouvelles cartes des mesures de restrictions plus précises et plus réactives

Depuis le mois de juin dernier, les préfets enregistrent leurs arrêtés sécheresse dans un nouvel outil informatique (PROPLUVIA). Celui-ci permet une vision en temps réel de la situation à l’échelle infra-départementale en cas de sécheresse.

Retrouvez tous les arrêtés de restriction d’eau sur : www.propluvia.developpement-durable.gouv.fr

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