Développer l’apprentissage ? Constats, limites et propositions


Après le Bref Opinion sur le classement des universités et le Bref Territoires sur les jeunes ruraux, le Céreq inaugure une troisième déclinaison, le Bref Ouvertures, autour du thème de l’alternance. Dans ce numéro, une interview d’Alain Griset, président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA) et des témoignages de jeunes apprentis.

Selon la dernière enquête Génération du Céreq, 130 000 jeunes sont sortis du système scolaire sans diplôme. Depuis des années, la formation initiale ne suffit donc pas à les doter d’une qualification en vue de leur insertion sur le marché du travail. Nombre de voix s’élèvent pour dire que s’ils n’ont pu trouver dans l’école un cadre qui leur permette de poursuivre aisément leur formation, une autre voie est possible. Il s’agit de celle de l’alternance, fondée sur l’articulation d’une formation en centre de formation et en entreprise, avec une qualification à la clé.

Les jeunes issus de la formation en alternance affichent des conditions d’insertion professionnelle plus avantageuses que ceux qui ont obtenu leur diplôme par la voie classique. D’où la volonté affichée des pouvoirs publics d’augmenter fortement le nombre de jeunes alternants.

L’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA) joue un rôle majeur dans le domaine de l’alternance. L’artisanat contribue, de par ses traditions et ses perspectives, de façon déterminante à son développement, particulièrement pour les niveaux IV et V. Le Céreq a ouvert ses pages à son président, Philippe Griset. Il porte de nombreuses propositions pour améliorer les dispositifs existants et accroître le nombre d’alternants. Accentuer les efforts en matière d’information et l’orientation, réviser les règles de rémunération de l’apprenti, établir de nouvelles passerelles entre les différents systèmes, quel que soit le niveau de formation initiale, et ce tout au long de la vie, sont certains des points fort de l’entretien.

Les témoignages de jeunes apprentis viennent rappeler les atouts d’un dispositif qui trouve cependant ses limites dans son financement. L’enjeu est en effet de soutenir les efforts sur les niveaux IV et V, auxquels sont associées les difficultés d’insertion les plus flagrantes.

Facebooktwitterlinkedin

Catégories :

Catégories