IFAW somme le gouvernement d’interdire la vente illégale de liqueur d’os de tigre
D’après IFAW (Fonds international pour la protection des animaux – www.ifaw.org), une vente aux enchères de boissons traditionnelles est prévue ce samedi dans un hôtel de Pékin. Elle proposera au moins 400 bouteilles de liqueur d’os de tigre, ignorant ainsi l’interdiction du commerce du tigre et de ses parties.
« IFAW a alerté les autorités chinoises sur ce commerce illégal et les a sommées de fermer cette vente, » a déclaré Grace Ge Gabriel, Directrice d’IFAW Asie. « La vente de produits à base d’os de tigre est non seulement illégale, mais de surcroît elle fait fi de l’engagement du Premier Ministre chinois de mettre fin au commerce de produits dérivés du tigre. »
Braconnés pour leurs parties à des fins médicinales, les tigres ont quasiment disparu en Chine. Le commerce illégal de parties de tigre, stimulé par la demande émanant du marché Chinois, continue de menacer la survie des quelques populations restantes. Leur nombre est passé de 100 000 le siècle dernier à seulement 3 000 en liberté à ce jour.
IFAW a découvert des centaines de bouteilles de liqueur d’os de tigre de divers producteurs traditionnels de médecines chinoises dans le catalogue de la maison d’enchères Googut. Cette dernière date ces produits d’avant 1993, année à partir de laquelle l’interdiction du commerce des parties de tigre est entrée en vigueur. Les produits dérivés d’os de tigre étaient exposés lors de la présentation des enchères vendredi à Pékin à côté d’une corne de rhinocéros sculptée dont l’achat et la vente sont aussi interdits en Chine.
« Que ces produits datent d’avant l’interdiction ou non, leur commerce est interdit par la CITES (Convention internationale sur le commerce d’espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) et par les gouvernements de tous les pays de l’aire de répartition du tigre. » a déclaré Grace Ge Gabriel. « De plus, la vente de produits dérivés du tigre quels qu’ils soient induit la confusion dans l’opinion, stimule la demande du marché et encourage le braconnage des tigres. »
L’interdiction du commerce par le Conseil d’Etat en 1993 prohibe tout commerce d’os de tigre et de corne de rhinocéros, incluant la vente, l’achat ou le transport. Les produits antérieurs à l’interdiction doivent aussi être retirés du marché et sont interdits à la vente.
L’interdiction chinoise a été reconfirmée par le Premier Ministre Wen Jiabao lors du Sommet global du tigre à St Petersbourg l’année dernière. Ce sommet réunissait pour la première fois les dirigeants des 13 pays de l’aire de répartition du tigre, venus pour sauver cette espèce. Ils ont adopté un plan global visant à doubler la population de tigres en liberté d’ici à 2022, en concentrant leurs efforts sur la protection des habitats, la fin du braconnage et la fin du commerce du tigre.
Les acheteurs potentiels de la liqueur d’os de tigre mise aux enchères à Pékin sont des consommateurs issus de l’élite, une classe sociale en pleine croissance en Chine qui alimente la demande en parties de tigre.
Cette semaine se sont réunis à Washington D.C. les experts des pays de l’aire de répartition du tigre, la Banque mondiale, et les organisations de protection du tigre, dont IFAW, pour évaluer les avancées réalisées au cours de l’année passée, depuis le sommet du tigre à St Pétersbourg. Ils ont notamment abordé les stratégies de réduction de cette demande croissante.
IFAW soutient les brigades de rangers qui patrouillent dans les zones d’habitat du tigre, forme les agents chargés de contrôler le commerce illégal, et organise des campagnes de sensibilisation de l’opinion publique dans les pays consommateurs de tigre pour réduire la demande.
À propos d’IFAW (le Fonds international pour la protection des animaux)
Fondé en 1969, IFAW sauve les animaux en détresse tout autour du globe. Grâce à des projets dans plus de 40 pays, IFAW vient en aide à tout animal le nécessitant, œuvre pour prévenir la cruauté envers les animaux et plaide pour la protection des animaux sauvages et de leurs habitats. Pour plus d’informations, visitez notre site web : www.ifaw.org.
