À l’occasion du salon européen de l’éducation, Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative a présenté, jeudi 24 novembre 2011, les mesures de revalorisation des personnels enseignants et non enseignants pour l’année 2012. Celles-ci relèvent de l’ensemble des dispositions du nouveau pacte de carrière lancé par le ministre dès 2009.
Le montant de ces revalorisations s’élève à 176 M€ (hors contribution retraite) et représente, conformément à l’engagement du Président de la République, la moitié des économies réalisées dans le cadre du non remplacement d’un départ sur deux à la retraite.
Les différentes revalorisations indemnitaires concernent une large partie des personnels enseignants et non enseignants.
À titre d’exemples, la part variable de l’indemnité de directeurs d’école est revalorisée de 50% et la prime de performance des enseignants exerçant dans les établissements ECLAIR (2 100 écoles et 325 établissements scolaires du réseau « Ecoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite ») est instituée avec un plafond de 2 400€ par an (qui s’ajoute à la part fixe de 1100 €). Les personnels participant à la santé scolaire ainsi que les personnels ATOSS employés par l’État font également l’objet de mesures de revalorisation importantes.
La revalorisation indiciaire concerne quant à elle les jeunes professeurs.
Il est garanti, dès le 1er février 2012, à tout jeune enseignant exerçant à temps plein un salaire d’au moins 2 000 € bruts.
Cela représente une augmentation de 5% par rapport à la rentrée 2011 et de 18 % par rapport à l’année 2007. Pour reconstituer le salaire d’un enseignant la première année en 2007, il convient de calculer la moyenne d’une rémunération qui, en 2007, évoluait les douze premiers mois de l’échelon 1 à 3. Cette opération conduit à un salaire mensuel de 1 690 euros bruts.
107 000 enseignants du secteur public et 18 000 du secteur privé sont concernés par cette revalorisation indiciaire qui poursuit les efforts, initiés depuis la rentrée 2010, au profit des jeunes enseignants. Cette revalorisation était nécessaire pour rééquilibrer la pyramide des rémunérations entre anciens et nouveaux professeurs, concrétiser financièrement l’élévation du niveau de recrutement des enseignants et garantir l’attractivité du métier.
Au total, depuis 2007, le pouvoir d’achat de l’ensemble des personnels du ministère de l’éducation nationale aura progressé de plus d’1,4 Md€. La mise en place de nouvelles modalités indemnitaires et indiciaires et le régime fiscal favorable à la réalisation d’heures supplémentaires ont permis d’encourager l’initiative et l’engagement des enseignants, quels que soient leur ancienneté et leur statut.