Le pire cauchemar du marin n’est finalement pas la tempête mais bien la pétole… Mercredi, les deux Loïc sont restés empêtrés dans une bulle sans vent, ne progressant qu’à 2-3 nœuds maximum. Habitués pendant une semaine à vivre à 100 à l’heure (ou plutôt à 20 nœuds), sur le qui-vive, avec l’adrénalinomètre au maximum… ils se sont soudain retrouvés « scotchés » à l’eau. Mais à plus de 3000 milles de l’arrivée, tout est encore possible.
Pendant que Loïc Féquet et Loïc Escoffier, englués pendant près de 24h, tempêtaient intérieurement, Actual, positionné sur une route beaucoup plus Sud progressait à 15 nœuds dans une veine de vent bienvenue et parfaitement gérée.
Cette situation météo n’était pas prévisible il y a trois jours, lorsque le duo de Maître Jacques a courageusement opté pour une route Ouest et une troisième dépression à affronter.
Cette tactique, qui a d’ailleurs mis en relief tout le cran et la maîtrise technique des deux Loïc, aurait pû être payante. Le plongeon plein Sud d’Yves Le Blevec et de Sam Manuard était guidé par la prudence et le bon sens marin, pour cet équipage qui avait pris le parti avant le départ de ne jamais mettre leur bateau dans une situation périlleuse.
Assumer chaque option, jusqu’au bout
Ensuite, la situation a évolué en faveur des routes extrêmes : il fallait être très Sud comme Actual ou très Nord comme le 60 pieds Imoca Virbac-Paprec, par exemple. D’autres marins très expérimentés se sont également fait piéger. C’est la dure loi de la course.
Sur une petite régate entre deux bouées, le tour est vite terminé et on repart rapidement à zéro pour un nouveau départ. Sur une course transatlantique, il en va tout autrement. La route est longue et il faut assumer chaque option jusqu’au bout. C’est ce que Loïc Féquet et Loïc Escoffier vont faire, en bons régatiers. Ils vont donner le maximum d’eux-mêmes et de leur bateau jusqu’à l’arrivée.
En course, et de très belle manière
Car finalement, ce qui compte aujourd’hui, c’est d’être toujours en course et de très belle manière. Les deux Loïc ont réalisé un magnifique début de parcours, maîtrisé, courageux. Pour un équipage peu expérimenté et un bateau de l’ancienne génération, ils ont toujours été dans le match. Ce croche-patte météo n’est ni le premier ni le dernier de leur vie de coureur au large. Le classement est un couperet à regarder avec recul, c’est une des multiples facettes de la course au large, discipline autrement plus riche qu’une simple et froide épreuve de vitesse, non ?
Encore 5 700 km à négocier
Hier, donc, Loïc et Loïc ont pris leur mal en patience. Cette pause forcée aura au moins permis au duo de Maître Jacques de tout ranger à bord, de sécher vêtements et duvets… et même de prendre un bon bain de mer !
Cette deuxième semaine de course s’annonce radicalement différente de la première mais pas moins intéressante. Il reste encore plus de 3000 milles (5 700 km) à négocier : la course, et l’aventure, continuent !
Classement Multi50 du 10 nov à 8h
1- ACTUAL – Yves Le Blevec, Samuel Manuard à 3046 milles de l’arrivée
2- Maître Jacques – Loïc Féquet, Loïc Escoffier à 430,7 milles du premier
ABD – Crêpes Whaou ! – Franck Yves Escoffier, Antoine Koch
ABD – Prince de Bretagne – Lionel Lemonchois, Matthieu Souben
ABD – FenetreA – Cardinal – Erwan Le Roux, Didier Le Vourch
ABD – MONOPTICIEN.COM – Julien Mabit, Etienne Mabit
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