Amnesty International France (AIF) soutient « The Lady », film de Luc Besson sur la vie d’Aung San Suu Kyi pour son hommage vibrant à « une défenseure des droits humains » emblématique et aux dissidents birmans engagés à ses côtés.
« Son courage, sa droiture et son abnégation font d’elle l’une des figures les plus emblématiques du combat courageux mené par des milliers de défenseurs des droits humains en Birmanie et dans le monde », déclare Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France.
Depuis 1988, Amnesty International (AI) n’a cessé de soutenir son engagement pour la liberté d’expression et le respect des droits humains et n’a cessé de demander sa libération pendant les 15 années que celle-ci a passée en assignation à résidence. AI lui a attribué le prix d’« ambassadrice de conscience », la plus prestigieuse récompense attribuée par l’organisation, lors du concert de U2, le 28 juillet 2009. Un soutien de longue date pour lequel Aung San Suu Kyi a remercié AI dans un message vidéo en août 2011 : « Je pense qu’Amnesty International, sans doute plus que toute autre organisation dans le monde, a suscité une prise de conscience des droits humains. […] En Birmanie, le soutien d’Amnesty International a été d’une aide considérable.»
« A travers le portrait de cette femme dont la vie au Royaume-Uni ne laissait pas présager son avenir politique, The Lady est un beau plaidoyer pour l’engagement citoyen dans la construction d’un monde plus juste et humain », souligne Geneviève Garrigos.
Le film montre les nombreux sacrifices qu’elle a dû faire en tant que défenseure des droits fondamentaux des Birmans. Il témoigne aussi de la façon dont les milliers de dissidents pacifiques birmans, opprimés par la junte au pouvoir, ont trouvé en elle un visage et une voix.
Selon AI, 1800 prisonniers politiques au moins continuent d’être détenus dans des conditions inhumaines. Le 12 octobre 2011, la libération d’au moins 200 prisonniers politiques est la preuve que dans un pays aussi fermé et répressif que le Myanmar, même si cela reste insuffisant, la situation peut évoluer. Et ce, grâce au courage des dissidents et à la mobilisation internationale.
Aung San Suu Kyi
Fille du héros de l’indépendance birmane assassiné en 1947, Aung San Suu Kyi, chef de file de l’opposition politique au Myanmar, a été remise en liberté en novembre 2010 une fois levée sa peine de résidence surveillée. Celle qu’on appelle « la Dame », « Daw » en langue birmane, car prononcer son nom en public était dangereux, voire interdit, a été privée de liberté durant 15 ans depuis 1988.
Amnesty International (AI) n’a jamais pris position pour la LND, le parti politique qu’elle dirige mais a défendu ses droits (privée de liberté d’expression, d’association et de déplacement, de contact extérieur, sans téléphone ni radio, sinon la visite occasionnelle d’un médecin).
Elle a reçu prix le Nobel de la paix en 1991.
Birmanie
Au moins 1800 prisonniers politiques sont toujours en détention, dans des conditions désastreuses : délibérément éloignés à des centaines de kilomètres de leurs familles, sans soins médicaux, condamnés à des peines de plusieurs dizaines d’années d’emprisonnement. Amnesty International œuvre sans relâche pour la libération de tous ses prisonniers, l’abrogation de la Loi sur la sécurité publique et d’autres lois iniques, dénonce les tortures et les conditions carcérales.
Défenseur(e)s des droits humains
Comme Aung San Suu Kyi, des milliers d’hommes et de femmes (avocat, syndicalistes,…) à travers le monde œuvrent concrètement pour que les droits humains soient une réalité dans leur pays, recensant et dénonçant les violations commises, éduquant les populations à l’importance de leur respect. Parce qu’ils sont en première ligne, ces sentinelles des droits humains sont criminalisés, menacés, voire assassinés, par celles et ceux que leurs actions dérange.
Le film de Luc Besson « The Lady » sort en salles le 30 novembre 2011