Le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, Luc Chatel, prenant connaissance de la publication d’une étude sur la qualité de vie des enseignants, regrette que son auteur, ancien chargé de mission auprès de l’inspection générale de l’éducation nationale, ne l’ait pas rendu personnellement destinataire du rapport, alors même que sur ce sujet important, M. Fotinos le sait bien, le ministre a signé avec la MGEN une convention de partenariat.
Luc Chatel note que le contenu du rapport, dont il a pu finalement prendre connaissance, s’appuie sur une enquête dont on peut interroger la fiabilité statistique, l’objet même du protocole étant plutôt, comme le dit l’auteur, de donner aux chefs d’établissement un outil de mesure du ressenti des enseignants sur leurs conditions de travail. Par ailleurs, le ministre tient à signaler que le soi-disant pourcentage de burn-out de 17%, mesuré chez les enseignants français est en fait le résultat d’un travail statistique mené en Hollande à la fin des années 90, comme en témoigne l’extrait du document de M. Fotinos reproduit ci-dessous in extenso.
La forte prévalence qu’on y rencontre explique aussi cet intérêt ; en effet l’éducation occupe la première place selon les statistiques hollandaises de burn-out, et cela depuis 1995, avec 17% contre une moyenne de 11% dans les autres professions. 9% d’enseignants arrivent à un niveau clinique de burn-out1 (4 à 7 % dans les autres professions).
Luc Chatel rappelle qu’il n’a pas attendu le travail de M Fotinos pour prendre des initiatives en matière de prévention et de réels progrès ont été réalisés en matière de médecine du travail, en particulier dans le cadre d’un partenariat renouvelé avec la MGEN :
* dès la rentrée 2010 une campagne exceptionnelle de recrutement de 80 médecins de prévention a été lancée, l’objectif est que chaque académie dispose d’un médecin de prévention coordonnateur et d’un médecin de prévention pour chacun des départements.
* un bilan de santé est proposé à l’ensemble des personnels, l’année de leurs 50 ans. Ce dispositif, mené en convention avec la MGEN, est généralisé à l’ensemble des académies.
* s’agissant de la prise en charge pour des enseignants en souffrance psychique, le MENJVA a mis en place plusieurs dispositifs, notamment les réseaux PAS (Prévention, Aide et Suivi) et le Centre National de Réadaptation des personnels de l’éducation nationale, en partenariat avec la MGEN, qui répondent au souci de venir en aide aux personnels fragilisés.
La prévention des risques psycho sociaux est une priorité du ministère et figure comme telle dans le plan annuel de prévention des risques et des cellules d’écoute, d’aide, de soutien et de conseil ont été mises en place dans toutes les académies.