La mort du colonel Mouammar Kadhafi est confirmée, elle vient clore une page de l’histoire de la Libye marquée par la répression et la violence mais ne réglera pas tout pour autant, a déclaré Amnesty International jeudi 20 octobre.
« La répression et les violences héritées du régime du colonel Mouammar Kadhafi ne prendront pas fin si l’examen du passé et les droits humains ne sont pas intégrés dans les nouvelles institutions de la Libye », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
« La mort du colonel Kadhafi ne doit pas empêcher ses victimes en Libye d’obtenir justice Les nombreux représentants de l’État libyen soupçonnés d’être les auteurs des graves violations des droits humains commises pendant et avant le soulèvement de cette année, y compris le tristement célèbre massacre de la prison d’Abu Salim en 1996, doivent répondre de leurs crimes devant la justice. »
« Les nouvelles autorités du pays doivent rompre totalement avec la culture d’abus de pouvoir instaurée sous le régime du colonel Mouammar Kadhafi et lancer les réformes en matière de droits humains dont le pays a tant besoin. »
Amnesty International a demandé au Conseil national de transition (CNT) d’indiquer publiquement comment était mort le colonel Mouammar Kadhafi afin que la population libyenne sache toute la vérité.
L’organisation a ajouté qu’il était essentiel de mener une enquête exhaustive, indépendante et impartiale pour établir les circonstances exactes de la mort du colonel Mouammar Kadhafi.
Amnesty International a appelé le CNT à veiller à ce que les personnes soupçonnées d’avoir commis des atteintes aux droits humains et des crimes de guerre, y compris au sein de l’équipe rapprochée du colonel Mouammar Kadhafi et parmi ses proches, soient traitées avec humanité et jugées équitablement si elles sont capturées.