Dexter saison 1 en DVD Paramount Home Entertainment


Vous pourriez être la prochaine victime ! Dexter, la série événement de Showtime, la petite soeur de HBO aux États-Unis, va faire de nombreux émules avec cette première saison mortelle. Michael C. Hall, découvert dans la formidable série Six Feet Under, interprète l’antihéros le plus atypique que le petit écran ait connu. Policier scientifique le jour, il profite de toute son ingéniosité et de ses talents pour se transformer en serial killer la nuit ! Critiques internationales élogieuses, angoisse, suspens, humour grinçant sont les ingrédients qui font de cette série l’événement du printemps en DVD Paramount Home Entertainment le 22 avril 2010.

Qui est Dexter Morgan ?

Si Jack l’Éventreur et Hannibal Lecter font partie des personnages les plus funestes et les plus connus du panthéon des serials killers, ils sont rejoints depuis peu par un antihéros dont le nom restera certainement dans les annales. Au même rang que ces tueurs à la renommée sanglante et glaciale, Dexter Morgan est en passe de devenir la nouvelle référence en la matière. Personnage de roman créé par Jeff Lindsay, on le retrouve dans plusieurs romans dont le premier tome, Ce Cher Dexter, a inspiré la saison 1 de la série télévisée. Dépourvu d’émotions, le protagoniste commet ses meurtres au risque d’alerter le commissariat de police de Miami pour lequel il travaille, et notamment sa propre soeur Deborah, elle-même inspecteur de police. Dexter a la particularité de ne s’attaquer qu’aux tueurs et autres pervers, appliquant un sens moral qui lui est propre, et non dénué d’un humour très sombre.

Michael C. Hall, visage d’ange… ou de démon

Pour incarner Dexter, Michael C. Hall est l’acteur idéal, au visage à la fois poupin et mystérieux, pouvant très vite devenir inquiétant, voire terrifiant. Le comédien a principalement eu de nombreux rôles au théâtre avant d’acquérir sa notoriété en interprétant le rôle d’un des deux frères Fisher dans la série Six Feet Under, acclamée par les critiques et le public tout au long des 5 saisons qu’elle dura sur la chaîne HBO. Pour son interprétation de Dexter, l’acteur souligne d’ailleurs qu’il « accueille avec bienveillance l’énergie sombre qu’il a en lui, et réalise l’alchimie interne nécessaire pour paraître le plus crédible possible sans avoir à sortir et tuer des gens pour ses recherches ». Un travail qui a été salué par les critiques et plusieurs nominations notamment aux prestigieux Golden Globe et aux Emmy Awards en 2007 dans la catégorie Meilleur acteur dans un rôle dramatique. Michael C. Hall confirme alors tout le talent qu’il avait montré auparavant et, fait rare, en passant d’une série à l’autre.

Un cast puisé dans les meilleures séries

Si Michael C. Hall a été découvert dans Six Feet Under, Lauren Vélez, qui interprète le lieutenant Maria Laguerta, son supérieur hiérarchique dans Dexter, et qui a un faible pour ce curieux serial killer, a débuté dans la célèbre série policière New York Undercover, puis a confirmé tout son talent dans Oz avec le rôle du docteur Gloria Nathan. C’est d’ailleurs dans la même série que d’autres membres du casting ont fait leurs armes, notamment David Zayas qui joue ici le rôle d’Angel Batista, le coéquipier de Dexter, et qui dans Oz était le chef du clan latino, Enrique Morales. Quant à l’acteur Erik King alias le sergent James Doakes, l’inspecteur suspicieux prêt à tout pour prouver que Dexter cache quelque chose, il arpentait le couloir de la mort dans Oz sous les traits de Moses Deyel. Côté production, Jeff Lindsay, le romancier créateur du personnage, participe activement à l’écriture de la série et se voit épaulé dans cette tâche par de nombreuses pointures de la télévision dont James Manos Junior, producteur des Les Soprano et The Shield. À la réalisation, on retrouve le talentueux Michael Cuesta, réalisateur du film indépendant L.I.E. récompensé en 2001 au Festival du cinéma américain de Deauville par le Grand Prix du jury, et réalisateur régulier de Six Feet Under, déjà aux côtés de Michael C. Hall.

Showtime, la chaîne qui ose

Si la chaîne HBO est devenue une référence internationale en matière de production et d’écriture avec Sex and The City, Rome, Deadwood ou encore Carnival, c’est sans compter sur une autre filiale du groupe CBS, Showtime, qui marche dans les pas de son aînée. Elle rivalise d’audace et de talent dans le choix des sujets traités par ses propres séries télévisées et connaît un succès grandissant. On lui doit ces dernières années l’histoire de cette mère de famille qui se lance dans le trafic d’herbe pour subvenir aux besoins de ses enfants dans Weeds, ou des séries encore plus sulfureuses dans lesquelles le sexe est analysé sous toutes ses formes avec L World, Queer as Folks, Journal intime d’une call girl ou la cultissime Californication avec David Duchovny. Aussi, tout comme sa grande soeur avec Six Feet Under, elle s’est également essayée avec succès au thème de la mort, sur un registre plus humoristique avec Dead Like Me. Enfin, elle a lancé Sleeper Cell, la série sur une cellule terroriste résumée ainsi par la critique du New-York Times : « Plus fort que 24 Heures Chrono ! ».

La série qui fait couler de l’encre… rouge

La communication autour de Dexter a été à la hauteur du sujet : frappante, surprenante et…sanglante. Pour le lancement de sa seconde saison, l’eau de dizaines de fontaines situées sur le sol américain a été teintée d’une couleur rouge sang. Ces fontaines ont ensuite été entourées d’une ligne de barrage comme celles placées sur les scènes de crimes aux États-Unis. Cette mise en scène souleva de nombreuses polémiques à travers le continent américain d’autant plus qu’il s’agissait de promouvoir une histoire dont le personnage principal est un serial killer… appréciable malgré tout !

L’avis d’Alain Carrazé

“Dexter” témoigne d’une nouvelle avancée dans la fiction télévisée : le “méchant” peut maintenant devenir le point central d’une série régulière.

Mine de rien, c’est un nouveau tabou qui vient de tomber… L’attraction du spectateur pour des personnages retors, détestables et moralement discutables a toujours été bien réelle : parce qu’il est ambigu et extrême, il est souvent plus intéressant que le héros, trop lisse. Mais, pendant longtemps, les personnages malfaisants des séries étaient entourés de contrepoints moraux, d’une famille ou d’un entourage qui s’opposaient à ses actions. Si J.R. est sans vergogne, il est accompagné de Bobby et de tous les autres Ewing, qui le condamnent et sont donc la voix du spectateur bien pensant. D’ailleurs, quand Larry Hagman se retrouva seul, la série fit une chute spectaculaire dans les audiences et il supplia son “frère” cathodique, Patrick Duffy, de reprendre sa place…

Imposer le héros négatif comme vedette de série fut donc longtemps une fausse bonne idée. Le spectateur ne pouvait s’identifier à “Buffalo Bill”, cet animateur de talk show détestable et hypocrite dans une sitcom de 1983, et Gary Shandling tint un rôle semblable des années durant dans “Le Larry Sanders Show”… mais sur une chaîne du câble, à l’époque avec une audience limitée. En 1996, “Profit”, et son golden boy sociopathe, ne reste sur la chaîne FOX que 4 semaines !

On tentera ensuite, avec succès, de noircir des personnages qui restent cependant à maints égards sympathiques : Andy Sipowicz est un bon flic mais alcoolique et raciste, Doug Ross est un médecin hors pair mais volage, Vic Mackey un policier redoutable mais ripoux, et Tony Soprano est un gentil nounours… en fait un mafieux criminel.

Mais les temps changent, les mentalités évoluent au même rythme que notre société, confrontée à une vision moins manichéenne du bien et du mal. Soudainement, le Dr House fait fureur. Détestable, grossier, arrogant, il tient sa série à bout de bras et est bientôt rejoint par une pléiade d’autres personnages à la durée de vie plus ou moins longue, tel le procureur manipulateur interprété par James Woods dans “Shark”.

Arrive donc “Dexter” qui porte cette idée à son paroxysme. On est fasciné par ce serial killer qui nous conte son histoire à la première personne, prisonnier de ses pulsions, un sauveur de l’humanité qui commet des crimes pour rétablir l’équilibre tout autant que sa paix intérieure.

DEXTER SAISON 1
Sortie le 22 avril 2010
Prix de vente conseillé : 24,99 € TTC
Coffret 4 DVD – 12 épisodes
Format : 16:9e
Audio : Anglais Dolby 5.1 Surround
Anglais 2.0
Français mono

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