Les ministres du travail et de l’emploi du G20, réunis les 26 et 27 septembre à Paris sous la présidence de Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé ont adopté des conclusions concrètes et ambitieuses pour renforcer la dimension sociale de la mondialisation.
En 2011, la présidence française du G20 a souhaité, sous l’impulsion du Président de la République, inscrire les enjeux sociaux comme une composante à part entière de l’agenda du G20.
Les conclusions du G20 Travail-Emploi marquent des avancées réelles pour les quatre priorités fixées par la présidence française du G20 : l’emploi, la protection sociale, le respect des droits sociaux et du travail, et la cohérence entre les organisations internationales. Ces avancées témoignent de la volonté d’agir des Etats du G20, malgré la diversité des situations nationales, de manière concertée face à des défis communs.
Les ministres du travail et de l’emploi ont affirmé que l’emploi constitue un objectif-clé de politique économique. Ils ont porté une attention particulière à l’emploi des jeunes et des plus vulnérables, pour faire émerger, par l’échange d’expériences et de bonnes pratiques, des solutions concrètes et réalistes. Ils ont ainsi décidé de mettre en place une « task force » du G20 sur l’emploi des jeunes qui travaillera avec les organisations internationales et les partenaires sociaux, pour proposer des réformes concrètes lors de la prochaine réunion des ministres du travail du G20 qui se tiendra en 2012 sous la présidence du Mexique. Cette « task force » constitue un élément clé pour inscrire durablement l’emploi dans l’agenda des travaux du G20.
Les ministres ont aussi été attentifs au renforcement de la protection sociale, avec un engagement des Etats du G20 à mettre en œuvre des socles de protection sociale. Cet engagement, qui converge avec les recommandations du rapport du groupe consultatif présidé par Mme Bachelet, sur le socle de protection sociale pour une mondialisation juste et inclusive, vise à garantir, dans chaque Etat, un accès aux soins, une garantie de revenus pour les personnes âgées et handicapées, l’octroi de prestations pour enfants à charge ou encore une garantie de revenus pour les chômeurs et les travailleurs pauvres. Dans cette perspective, les ministres ont encouragé à une meilleure coordination des actions des organisations internationales pour accompagner les Etats dans ce développement des socles de protection sociale. Les ministres se sont également engagés pour garantir le plein respect des principes et droits fondamentaux au travail, tels qu’énoncés par la Déclaration de l’Organisation internationale du travail (OIT) de 1998. Les ministres du G 20 ont en particulier soutenu l’OIT dans ses efforts pour promouvoir la ratification et l’application des huit conventions fondamentales.
Enfin, les ministres ont soutenu le renforcement de la cohérence des politiques économiques et sociales. Il s’agit en particulier de garantir une meilleure coordination entre organisations internationales.
Pour la première fois, les partenaires sociaux français et internationaux ont été étroitement associés au processus préparatoire du G20 Travail Emploi. Les ministres ont d’ailleurs consulté les partenaires sociaux juste avant la réunion ministérielle lors de la matinée du lundi 26 septembre. Les ministres ont tenu à saluer, dans leurs conclusions, l’importance du dialogue social. La présidence française accorde une attention particulière à l’émergence de ce dialogue social au niveau du G20, qui se traduira, en marge du sommet des chefs d’Etats à Cannes, par une réunion des représentants des entreprises dans le cadre du B20 (Business Summit) et des salariés dans le cadre du L20 (Labour Summit).
Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, portera les conclusions des travaux du G20 travail-emploi auprès du Président de la République, pour que la dimension sociale soit forte lors du sommet des chefs d’Etat du G20 à Cannes, les 3 et 4 novembre 2011.