Ségolène Royal qui a participé ce matin à la conférence de rédaction de Libération s’est engagée à stopper le chantier de l’EPR de Flamanville si elle était élue en 2012.
Greenpeace salue la proposition de Ségolène Royal, première des candidats socialistes à proposer l’arrêt du chantier du réacteur EPR, dont le coût minimum est déjà évalué à 6 milliards d’euros au lieu de 3,3 annoncés à l’origine. Le chantier a déjà pris quatre années de retard. La durée de construction est estimée aujourd’hui à 10 ans.
« La question de l’EPR de Flamanville illustre la sincérité des positions des candidats à la présidentielle sur le nucléaire. Il est hypocrite de prétendre vouloir sortir du nucléaire tout en défendant la mise en service de ce réacteur, conçu pour durer 60 ans. Ce chantier est un gouffre financier et personne ne sait combien il va coûter au final, ni si et quand il va délivrer un jour de l’électricité. Enfin l’EPR ne tient pas compte des leçons de Fukushima. Il est donc loin d’être aussi sûrs que ses promoteurs, Areva ou Nicolas Sarkozy en tête, le prétendent » explique Karine Gavand chargée des questions politiques pour Greenpeace France.
De son coté, Martine Aubry tarde à se prononcer. Elle tergiverse. Elle défend une sortie du nucléaire en 20 à 30 ans, mais refuse de se positionner clairement sur les suites du chantier de l’EPR de Flamanville. Les autres candidats socialistes, eux, défendent pour l’heure la poursuite de ce chantier, notamment François Hollande.
« L’EPR de Flamanville doit être un marqueur de la volonté affichée par l’ensemble des candidats socialistes d’enclencher d’une transition énergétique complète et efficace. Il mobilise inutilement le capital nécessaire au développement d’autres technologies plus efficaces en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, avec des temps de développement plus court » conclut Karine Gavand.
Ce positionnement de Ségolène Royal sera intégré dans le « stress test » des candidats à la présidentielle qui sera remis à jour mercredi 28 septembre. http://greenpeace.fr/2012/