Les annonces de François Fillon sur le report de la réforme de la dépendance ont suscité les plus vives inquiétudes de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale.
Les CCAS et CIAS gèrent de nombreux établissements et services pour personnes âgées. Leur mission de service public en direction des familles et des personnes âgées les plus fragiles économiquement et socialement avait conduit l’UNCCAS à alimenter le débat national de ses propositions pour la mise en place rapide d’un système de prise en charge de la perte d’autonomie pérenne et équitable sur l’ensemble du territoire.
Aujourd’hui, les impératifs financiers ont pris le pas sur l’urgence sociale. Pourtant, comme en témoigneront les CCAS/CIAS réunis en congrès national, les 27 et 28 septembre à Paris, la demande sociale dans son ensemble ne cesse de progresser.
La déception est donc à la hauteur de l’espoir que l’annonce de cette réforme avait suscité. Car aux difficultés du secteur auxquelles font face les CCAS/CIAS depuis plusieurs années, est venue s’ajouter la réduction des marges de manœuvre financières des communes. Dans ce contexte, c’est toute l’action sociale de proximité qui est fragilisée et avec elle des milliers d’usagers.
Pour Patrick Kanner, président de l’UNCCAS, cet « énième » report de la réforme est un renoncement de plus dans la consolidation, pourtant indispensable, de notre système de solidarité nationale.
L’UNCCAS et les CCAS/CIAS :
L’UNCCAS regroupe 3850 CCAS et CIAS (6000 communes) dont l’action au quotidien touche 68% de la population
– les CCAS gèrent 60% des logements foyers publics du pays et participent à la quasi totalité des centres locaux d’information et de coordination (CLIC)
– les CCAS/CIAS sont également gestionnaires de 720 foyers restaurants, 400 Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), d’accueils de jour, d’unités alzheimer…
– un CCAS sur deux gère un service d’aide à domicile
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