Complémentaire-santé : choisir le bon contrat


La hausse attendue de 5 % à 7 % des tarifs d’assurance-santé, en 2012, va peser sur le budget des Français. Chacun a donc intérêt à revoir son contrat. Beaucoup d’assurés sont en effet couverts pour des risques inutiles : pourquoi payer une garantie verres de contact si l’on n’a pas de problème de vue, ou une garantie orthodontie si l’on est un senior ?

« Les besoins évoluent en fonction de l’âge et des pathologies attendues », rappelle Caroline Touizer, directrice des réseaux de soins de la société Santé clair, spécialisée dans la gestion du risque santé. Elle rappelle les principaux points auxquels il faut être attentif, dans le choix de sa complémentaire-santé.

·BÉBÉS
Coliques, reflux gastro-œsophagiens… Dès la naissance, l’ostéopathie soulage les bébés. Il peut donc être utile de prendre un forfait ostéopathie, car les soins ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale. En outre, les consultations pédiatriques n’étant remboursées qu’à hauteur d’une vingtaine d’euros, alors qu’elles coûtent souvent le double, veillez à ce que votre complémentaire rembourse bien les dépassements d’honoraires.

·ENFANTS
Appendicite, ablation des amygdales, jambe cassée… Votre enfant peut avoir besoin d’une hospitalisation. Vérifiez que les frais de séjour (lit, soins infirmiers) seront pris en charge dans tous les établissements. Demandez-vous si le « forfait journalier » (frais de nourriture notamment), censé être à votre charge, est bien remboursé. Si oui, combien et pendant quelle durée ? N’oubliez pas de souscrire un forfait accompagnement, qui vous permettra de passer la nuit auprès de lui, à moindres frais.

Tout enfant est susceptible de porter un appareil dentaire dès l’âge de 10 ans, surtout vers 13-14 ans. Le traitement est souvent long et coûteux, les tarifs d’orthodontie étant libres – au moins 800 euros pour six mois ! Une fois déduit le remboursement de la Sécurité sociale, de 193,50 euros par semestre, vous en serez sûrement de votre poche si vous ne prenez pas un forfait adapté.

·ADOLESCENTS ET JEUNES ADULTES
Ils peuvent avoir besoin de contraception. Une seule des pilules de la troisième génération, aux dosages en œstrogènes moins élevés, est prise en charge par l’assurance-maladie, à hauteur de 65 %, alors que le coût d’une boîte de trois plaquettes peut dépasser 40 euros : pensez donc au forfait automédication.

Les jeunes gens abandonnent souvent les lunettes pour les lentilles, à moins qu’ils ne choisissent de se faire opérer de la myopie. Un forfait lentilles et chirurgie réfractive de la myopie peut donc être utile. S’ils gardent leurs lunettes, sachez que l’assurance-maladie versera en tout et pour tout… 1,70 euro pour l’achat des montures. Pour les verres, choisir une couverture proportionnelle au type de correction souhaité, les verres corrigeant les petits défauts étant moins chers que les autres.

Lorsque l’on gagne sa vie, on a un peu d’argent pour voyager. Ceux qui vont en Afrique ne doivent pas oublier les vaccins contre le choléra ou la fièvre jaune, non remboursés. Enfin, ceux qui veulent se passer de la cigarette peuvent demander un forfait sevrage tabagique.

·SENIORS
Avec l’âge, le risque de cancer s’accentue, et l’on doit se poser des questions douloureuses : la complémentaire-santé propose-t-elle un service qui aide à choisirvite le meilleur établissement pour la chimiothérapie, la radiologie ou la chirurgie ? Ce service est-il capable d’examiner des devis ou de négocier de meilleurs tarifs ? Est-il possible d’avoir une chambre particulière à l’hôpital ? Qu’en est-il de la perruque ? Et des prothèses mammaires en cas de reconstruction du sein ?

Lorsque l’audition s’émousse, il faut porter un appareil auditif. L’équipement, qui coûte 1 800 euros par oreille, n’est remboursé que 199,71 euros l’unité. Mieux vaut donc prendre un forfait ad hoc. Enfin, on peut devenir presbyte dès 40 ans, et l’équipement en verres progressifs coûte en moyenne 600 euros… Demandez à votre assureur s’il a passé des accords avec des opticiens, afin d’obtenir des prix plus intéressants sur ces produits, qui bénéficient de la liberté tarifaire. D’une manière générale, renseignez-vous sur ces réseaux de professionnels, intéressants financièrement.

Bien sûr, on ne trouvera pas de contrat qui colle exactement à tous ses besoins. Mieux vaut donc rechercher celui qui correspond le mieux à son besoin prioritaire. Vérifiez qu’il n’y a pas de délai de carence pour en bénéficier. Et surtout, n’oubliez pas de résilier votre ancien contrat, dans les vingt jours au plus tard qui suivent la réception de votre avis d’échéance.

Des comparateurs sur Internet et des courtiers aident les assurés

UNE FOIS déterminés vos besoins, comment choisir l’assurance complémentaire qui vous convient le mieux ? Vous pouvez consulter l’un des nombreux comparateurs sur Internet, comme Assurland.com, Hyperassur.com ou Lelynx.fr.

Un formulaire en ligne vous demande votre profession, votre régime social, l’âge des personnes à assurer, ainsi que l’un des trois modes de couverture au choix : économique, moyen ou haut de gamme.

Le site vous propose alors un certain nombre de contrats, par ordre de prix croissant. A vous d’aller voir quelles garanties ils contiennent. Attention, certains pourcentages de remboursement incluent la part de la Sécurité sociale, d’autres pas : n’oubliez pas de lire ce qui est écrit en tout petit au bas de la page !

Aucun site, pour l’instant, ne permet une consultation inversée : indiquer ses besoins (optique 100 %, consultation de spécialistes à 225 %, etc.) et obtenir le contrat qui y correspond.

Les comparateurs ne sont pas exhaustifs. Ceux qui garantissent le plus large choix, comme Assurland ou Hyperassur, travaillent avec respectivement 54 et 45 assureurs. Les autres en ont moins.

On peut aussi s’adresser à un courtier en assurances. « Pour trouver le produit le mieux adapté, nous comparons des contrats des grandes compagnies d’assurances ayant une importante capacité financière, leur permettant de financer un grand nombre d’assurés, comme Axa, Generali ou Allianz », indique Gérard de Gayardon, du cabinet de courtiers Gras Savoye.

Il faut compter « environ 10 % du coût de la cotisation, soit 120 euros pour une cotisation annuelle de 1 200 euros, compris dans le tarif proposé ».

Direct Assurance – Avec Direct Assurance, votre mutuelle sante a partir de 7.20€ par mois! devis gratuit

Facebooktwitterlinkedin

Catégories :

Catégories