Le mémoire « développement durable » : un atout pour se différencier auprès des maitres d’ouvrages


Un besoin fréquemment exprimé par les responsables de PME, tous secteurs confondus, est le suivant : « Nous avons besoin de nous différencier pour répondre aux appels d’offres ou aux consultations de nos clients. Les critères Développement Durables sont de plus en plus importants. Pouvez-vous nous réaliser un « bon mémoire environnemental ? ».

Cette demande appelle quelques remarques.

Les attentes des Maîtres d’Ouvrages et des clients professionnels ne se résument pas à des « critères environnementaux » : le Développement Durable est plus large que cela.

Certes, l’aspect environnemental est important : respecter l’environnement en maîtrisant les éventuels rejets toxiques, être capable de réagir à une pollution, réduire les consommations d’énergie et plus particulièrement l’usage des énergies fossiles, limiter l’usage de ressources non-renouvelables, économiser l’eau, réduire la production de déchets et les valoriser efficacement, privilégier les approvisionnements de proximité, optimiser les déplacements de personne, réduire les quantités d’intrants utilisés et leurs emballages, tout ceci – qui est bien sûr mis en œuvre à plus ou moins grande échelle par les entreprises – est à valoriser dans la présentation de l’entreprise.

Mais le Développement Durable recouvre aussi les aspects sociaux et économiques. Et on parle maintenant de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), pour désigner la démarche d’une entreprise qui évalue l’impact des ses activités, à la fois sur l’environnement physique et sur la société qui l’entoure…

Cette attitude « globale » permet de progresser et se différencier. Et c’est cette démarche qu’il faut valoriser dans un mémoire Développement Durable, car l’attente nouvelle des Maîtres d’Ouvrage et des clients est bien là.

Quelques exemples d’actions du domaine sociétal, réellement mises en œuvre par des PME, qui témoignent d’une démarche Développement Durable globale (une véritable politique RSE) :

Création d’un dialogue social constructif, formation des salariés, souci de développer l’employabilité, réflexion sur la pérennité-transmission de l’entreprise pour certains, promotion de l’équité, de la parité, intégration du handicap, intégration des minorités, réflexion sur la pénibilité et aménagement de postes de travail, réflexion collective sur le sens donné au travail, emploi des jeunes, aménagement de fin de carrière pour les seniors, politique de sécurité et de réduction des risques psycho-sociaux, transparence et intégrité dans les relations avec les clients et fournisseurs, investissement dans le développement territorial en fonction de son métier et de ses moyens (partenariats avec les écoles, soutien à des associations, apport d’expertise, portes ouvertes, utilisation de main d’œuvre et de ressources locales, etc.), etc.

Beaucoup de choses sont déjà faites par les entreprises… Ce qui leur manque est une vison claire des concepts du Développement Durable (la notion de Parties Prenantes notamment), la méthode pour progresser dans ce domaine (les étapes, les indicateurs pour concrétiser, etc.), et la connaissance d’exemples concrets issus d’autres PME pour constater que tout cela « n’est pas du vent », et a un intérêt pour l’entreprise.

Ma réponse à la question initialement posée est donc celle-ci :

« Oui, mais il vous faut investir un peu de temps… Suivre une formation-sensibilisation au Développement Durable, avec la participation du plus grand nombre de collaborateurs… Réaliser un travail de groupe, pour faire émerger les bonnes pratiques de votre entreprise (il y en a toujours !), les attentes de vos interlocuteurs, et pour identifier quelques actions complémentaires importantes à mettre en oeuvre… Et à partir de là, je pourrai rédiger un modèle de mémoire Développement Durable qui décrira avec intégrité votre démarche, votre avancement, vos perspectives.»

L’expérience montre qu’une durée de deux à quatre jours de prestation (dont une à deux journées de formation) permet de réaliser ce travail, et d’enclencher une prise de conscience dans l’entreprise (valorisation des bonnes pratiques existantes, capacité à en parler, volonté de progresser dans une politique RSE en se donnant des objectifs raisonnables).

Et les résultats ? A méditer, cette phrase de David Bidegaray, responsable marketing aux Vignerons de Buzet (90 salariés). « La démarche RSE augmente notre crédibilité et notre confiance auprès du client. Aujourd’hui, lors de tous nos rendez-vous, nous commençons par présenter cette approche développement durable. Et seulement après, nous abordons les prix et les promotions ».

Pour en savoir plus, www.kivacarbon.fr ou contact@kivacarbon.fr
Marc Aristegui. Consultant-formateur RSE. Août 2011

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