Près de 25 000 femmes de France, d’Italie, d’Allemagne, d’Espagne et de Pologne ont répondu à la grande enquête* aufeminin.com sur le couple.
« Tu râles trop ! », voilà ce que 50 % des Françaises entendent le plus souvent comme reproche… La propension à râler se féminiserait-elle ? Oui, et ce constat sort de nos frontières puisqu’il est partagé.
Existe-t-il des différences flagrantes dans la façon de séduire et de vivre son couple entre les Allemandes, les Françaises, les Polonaises, les Espagnoles et les Italiennes… ? C’est ce qu’a cherché à savoir aufeminin en lançant une grande enquête européenne auprès des internautes. L’homme idéal présente-t-il les mêmes caractéristiques d’un pays à l’autre ? Les sujets de dispute dans le couple sont-ils universels ? Les femmes attendent-elles toutes la même chose de leurs relations ?… Pour décrypter les résultats, parfois surprenants, Jean-Claude Kaufmann , sociologue et chercheur au CNRS, a accepté de se prêter au petit jeu de l’analyse.
CUPIDON PASSE AUX 35 HEURES
En France, c’est encore sur les bancs de la faculté ou dans la confidentialité des bureaux que Cupidon sévit le plus souvent, puisque 36 % des répondantes déclarent y avoir trouvé l’amour.
Elles peuvent également compter sur leurs amis pour leur présenter un prétendant (30 %). Une tendance qui se retrouve dans les autres pays participant à l’enquête et plus particulièrement en Allemagne (38 %) et en Pologne (39 %).
Le hasard, quant à lui, ne fait pas aussi bien les choses que le prétend le dicton puisque les rencontres inopinées dans un lieu public (rue, transports en commun, boîte de nuit) sont loin d’êtres fréquentes. Sauf peut-être en Italie, où 20 % des répondantes reconnaissent avoir ainsi trouvé l’âme sœur. Reste que “le bel inconnu qui offre des fleurs dans la rue” a encore bien du mal à traverser l’écran de la télévision.
La rencontre en ligne, quant à elle, reste peu citée. Pour Jean-Claude Kaufmann, c’est un fait qui s’explique facilement : « Si aujourd’hui on ne peut pas séparer Internet de sa vie réelle, ce moyen de trouver l’âme sœur apparaît encore comme une solution par défaut : avouer spontanément que l’on a rencontré quelqu’un par ce biais revient pour certains à avouer leur incapacité à séduire dans la vie réelle. Pour autant, beaucoup d’histoires d’amour commencent aujourd’hui par des échanges de mails. »
L’HUMOUR : ARME DE SÉDUCTION MASSIVE
Pour 40 % des Françaises, l’homme idéal est “gentil” et “attentionné”. En Pologne, ce profil va même jusqu’à séduire 59 % des répondantes. En revanche, le type “brillant” et “séduisant” ne ferait frémir que 10 % seulement des Françaises, qui lui préfèrent des qualités plus traditionnelles telles que “rassurant” et “patient” (31 %).
En ce qui concerne celui qui partage leur vie, les Françaises le choisissent d’abord pour son charme (36 %) et son état d’esprit (30 %). En revanche, inutile pour ces messieurs de porter trop d’attention à leur look puisque, quelle que soit leur nationalité, ces dames prétendent ne pas en tenir compte. Quant aux hommes “francs” et “communicants”, mieux vaut pour eux s’offrir un aller simple pour l’Italie (35 %) ou la Pologne (32 %), où ces demoiselles les attendent.
Reste que l’homme “drôle” ne laisse pas insensibles les Italiennes (21 %) et les Allemandes (23 %), apportant de l’eau au moulin de l’adage qui vante l’humour comme meilleur moyen de conquérir une femme.
FEMMES PASSIVES, HOMMES ACTIFS
On prétend les femmes plus émancipées, pourtant, dès qu’il s’agit de faire le premier pas, elles admettent, en France, laisser l’homme s’en charger (42 %). Outre-Rhin et au-delà des Pyrénées, il prend encore davantage l’initiative de la conquête, même si c’est en Italie qu’il se révèle le plus entreprenant (48 %).
La femme qui ose est tout aussi absente du lit ! En France, Madame reconnaît ainsi être très rarement le moteur du couple physiquement parlant (10 % seulement), idem en Allemagne (8 %). En Pologne en revanche, 1 répondante sur 5 prétend prendre les choses en main !
Si les femmes revendiquent davantage de responsabilités et de représentation dans la sphère publique et professionnelle, dans l’intimité du couple en revanche, l’homme semble donc garder l’ascendant. Cette situation s’explique pour Jean-Claude Kaufmann par les stéréotypes qui ont la vie dure : « Nos schémas traditionnels évoluent très lentement. Le chevalier du XIIe siècle qui réalise des exploits pour séduire sa belle constitue encore de nos jours un modèle fort, même si les mentalités changent progressivement. La femme a tendance à guider l’homme vers la séduction, mais dès qu’elle s’implique dans cette initiative, elle se sent très vite déstabilisée. Toutefois, dès que le couple est bien installé, le schéma s’inverse et elle reprend le dessus ! »
UN BAISER SINON RIEN…
Tel qu’il apparaît dans le mythe de la Belle au bois dormant ou de Blanche-Neige, le baiser installe la notion de couple. Un tiers des Françaises (32 %) estiment qu’il scelle le début de la relation véritable. Un avis partagé par leurs voisines espagnoles (35 %), allemandes (40 %) et italiennes (34 %).
Un bémol cependant, car 24 % des Françaises attendent de revoir leur prince charmant pour oser employer le “nous” ; une notion encore plus déterminante pour les Polonaises (44 %). Enfin, 23 % des répondantes de l’Hexagone estiment leur couple officiel lorsqu’elles rencontrent l’entourage social de l’autre.
Et, une fois en couple, le moment que ces dames préfèrent en dit long sur leur besoin de tendresse : 40 % des Françaises et 49 % des Allemandes et des Polonaises estiment en effet que rien n’est plus savoureux que de s’endormir dans les bras de l’autre. Seules les Espagnoles se distinguent, déclarant apprécier tout particulièrement un bon moment de farniente à deux sur le canapé (28 %) ou une sortie en amoureux (26 %).
RÂLEUSES, LES FRANÇAISES ?
Si les Français ont la réputation d’être des râleurs, les Françaises ne semblent pas épargnées. C’est en tout cas le reproche numéro 1 que les Français font à leur femme : « Tu râles trop ! » (50 %). Ils ne sont toutefois pas les seuls à en croire les résultats de l’enquête puisque cette critique vaut également pour les Allemandes (60 %), les Polonaises (60 %), les Italiennes (55 %) et les Espagnoles (48 %).
Et ce qui énerve le plus ces dames chez leur homme, c’est « qu’il ne parle pas, n’exprime pas assez ses sentiments ». Ainsi, 41 % des Françaises, 30 % des Polonaises et 31 % des Espagnoles partagent ce constat. S’agirait-il de l’éternel problème de l’homme dans sa caverne ?
Pour autant, les temps changent et l’époque pas si lointaine où les Françaises se désespéraient du machisme de leur homme est désormais révolue : 7 % seulement des répondantes attribuent ce défaut à leur amoureux. Les hommes polonais pourraient s’inspirer des efforts de leurs homologues français, puisqu’un quart des répondantes de ce pays leur font encore ce reproche !
Dans la vie à deux, les femmes françaises apprécieraient que leur compagnon soit également plus impliqué dans l’organisation des loisirs (vacances et sorties pour 33 %). Tandis qu’un tiers d’entre elles souhaiteraient les voir plus actifs dans les tâches ménagères. C’est également le cas des Allemandes qui déplorent, à 37 %, le manque de partage des corvées.
LES BONS COMPTES FONT LES BONS AMANTS
Si côté déco, hommes et femmes s’investissent en France à parts égales dans l’aménagement de leur domicile commun, selon 59 % des répondantes, côté finances, la tendance en revanche est à l’individualisme. Aujourd’hui, la plupart des couples français font comptes à part (38 %), même si chez un tiers d’entre eux les finances sont gérées à tour de rôle. Fini le temps donc où l’on s’en remettait à Monsieur pour suivre les dépenses (12 %). Un chiffre qui chute même à 3 % chez nos voisins allemands.
Il s’agit là d’une vraie révolution par rapport à l’époque de nos parents et grands-parents, comme le souligne Jean-Claude Kaufmann : « Si on remonte à 50 voire 100 ans, c’était l’homme de la famille qui décidait de tout, le patriarche. Aujourd’hui la personne motrice serait plutôt la femme : elle est porteuse de décisions, notamment pour tout ce qui touche à la sphère des enfants. Concernant les décisions matérielles, les dépenses, il y a là plutôt matière à discussion, échange et partage. »
RANGE TES CHAUSSETTES !
La légende voudrait que la belle-mère soit le point de discorde préféré des couples. Il semblerait que ce soit le cas pour seulement 12 % des Françaises ! Il faut toutefois préciser que plus des deux tiers des répondantes n’ont pas d’enfant… Ceci expliquant peut-être cela puisqu’il est de notoriété publique que les désaccords avec belle-maman surgissent généralement à l’arrivée de bébé !
En attendant ce grand moment, c’est le rangement (36 %) qui tient le haut du palmarès des causes de dispute, talonné de près par la jalousie (20 %).
Et, en France, lorsque la dispute éclate, les voisins en profitent puisque selon les sondées, “ça clashe un bon coup” (32 %), 55 % des Polonaises reconnaissant même que leurs affrontements sont particulièrement bruyants. Sans parler des Italiennes qui ont élevé les disputes retentissantes au rang de sport national (35 %). Seuls les Allemands semblent parvenir à se disputer sans élever la voix (37 %).
LA RÉCONCILIATION SUR L’OREILLER : DÉPASSÉE !
« Il vous trompe ? » La réponse ne se fait pas attendre et les Françaises prennent leurs cliques et leurs claques avant de se poser pour réfléchir à la situation (41 %). Reste qu’un tiers d’entre elles quittent illico leur compagnon volage ! Quant à se lancer dans une relation “libre”, cette solution est loin de faire l’unanimité (4 %).
Sans en arriver à des situations aussi extrêmes, il arrive que le couple se querelle. Pour retrouver l’harmonie, deux tiers des Françaises interrogées suggèrent une franche explication afin de repartir sur de bonnes bases. Contrairement aux idées reçues, la réconciliation sur l’oreiller ne constitue pas une heureuse solution : peu nombreuses sont les Européennes qui usent de ce moyen pour faire la paix (11 % des Françaises, 8 % des Allemandes et 13 % des Espagnoles).
Reste que 13 % des Françaises préfèrent jouer les ignorantes et zappent tout simplement le sujet de discorde comme si de rien n’était !
« Il y a un siècle, l’infidélité masculine était presque tolérée. Dans la bourgeoisie notamment, Monsieur avait sa maîtresse, mais pas Madame ! Dans la réponse assez catégorique des internautes, ce qui est étonnant, c’est que dans les faits on vit en permanence dans des schémas de séduction : faire bonne figure à la boulangerie, donner une excellente image de soi au travail… Chacun jauge chacun, ce qui crée une séduction de tous les instants ! On opère donc, tout au long de la journée, des microtrahisons. Et puis, l’apparition du contact virtuel change aussi la donne : on frôle continuellement l’interdit sans passer à l’acte. On note donc un écart entre ces réactions strictes et le comportement de tout un chacun dans sa vie quotidienne », analyse Jean-Claude Kaufmann.
« JE T’AIME », « TI AMO », « ICH LIEBE DICH »…
« Quel a été le plus beau jour de votre vie ? » À cette question, les internautes françaises ne répondent pas « notre mariage » ou « la naissance de notre enfant » mais « le jour où il m’a dit “Je t’aime” ». Il faut préciser que parmi les répondantes, 74 % ont entre 18 et 34 ans et que deux tiers d’entre elles n’ont pas d’enfant. Reste que dans une société particulièrement cynique, le romantisme semble avoir encore de beaux jours devant lui.
Alors, comment faire durer ce bel amour ? Le secret serait une communication sans tabous (39 %) et une capacité à surmonter les crises (33 %). Des chiffres encore plus tranchés du côté des Hispaniques (respectivement 40 et 49 %), tandis qu’un cinquième des Italiennes conditionnent un amour durable à l’indulgence accordée aux petits défauts de l’autre.
« Avant, on entrait dans le couple par le mariage, qui représentait donc une institution, et ce pour la vie. Aujourd’hui on se pose mille questions. On commence en “couple sans papiers”, on teste l’autre puis on se teste soi-même dans cette relation, car nous ne sommes pas le même seul ou en couple. Nous évaluons notre conjoint en permanence par peur de passer à côté de quelque chose de “mieux”. Le déclic, l’envie de se marier, vient donc souvent avec le projet d’enfant. Mais on aime aussi la cérémonie, le rituel et la fête associés au mariage. Et, quand on commence à gagner sa vie, on peut décider de se marier sans avoir à compter sur la famille comme autrefois. Enfin, tout bascule lorsque l’enfant arrive, car c’est lui qui représente dorénavant le grand engagement », conclut Jean-Claude Kaufmann.
À propos d’aufeminin.com :
Détenu à 82,25 % par le groupe Axel Springer, le groupe aufeminin.com est le n° 1 des éditeurs de sites féminins dans le monde et est présent en France, avec aufeminin.com et Marmiton.org notamment, en Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Espagne, Italie, Pologne, Suisse, Canada, Maroc, Tunisie et Vietnam. Son audience s’élève à 32,7 millions de visiteurs uniques en Europe et 42,7 millions dans le monde avec 353 millions de pages vues (1)
En Europe, le groupe a enrichi son offre digitale sur le mobile avec une application iPhone aufeminin, une application Marmiton sur iPhone et Android et un site m.aufeminin.com optimisé pour le mobile.
aufeminin.com est également propriétaire de Smart AdServer qui développe et commercialise, pour les agences médias et les éditeurs, des solutions premium d’adserving pour la gestion des campagnes display web, mobiles et iPad. Smart AdServer compte aujourd’hui 250 clients pour 1500 sites, présents sur quatre continents.
Le groupe aufeminin.com a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 40,5 M€.aufeminin.com est cotée au compartiment C de NYSE-Euronext Paris (ISIN : FR0004042083, MNEMO : FEM).
(1) Source : comScore, mai 2011.
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