L’accident de Fukushima et la volatilité des prix de l’énergie replacent avec intensité la réflexion sur nos modèles énergétiques au cœur des débats nationaux. En dépit des différences de modèle propres à chacun, l’efficacité énergétique s’impose dans la plupart des pays comme une voie essentielle à explorer. Elle présente en effet de multiples atouts : réduction de la dépendance énergétique, augmentation du pouvoir d’achat des ménages, amélioration de la compétitivité des entreprises, et diminution des émissions de gaz à effet de serre. L’Allemagne, l’Espagne ou encore le Japon s’engagent dans des programmes d’économies d’énergie. La France a déjà investi ce vaste chantier avec le Grenelle de l’environnement. Afin d’aller encore plus loin, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, a officiellement installé aujourd’hui la table ronde nationale pour l’efficacité énergétique.
Rassemblant une cinquantaine d’acteurs représentant 7 collèges de la société (Etat, organisations non gouvernementales, employeurs, salariés, consommateurs et personnalités qualifiées, cf. annexe), cette table ronde doit conduire à un plan d’actions en matière de performance énergétique.
Cette première réunion a permis de dresser un bilan du volet « économies d’énergie » du Grenelle de l’environnement, et de définir de nouveaux objectifs. « Je souhaite doubler le rythme d’avant crise en gain d’efficacité énergétique, pour passer de 1,5 % à 3 % par an et atteindre voire dépasser 20 % en 2020», a précisé Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET.
Les débats s’organisent autour de trois groupes de travail, présidés respectivement par Michèle PAPPALARDO, conseillère à la Cour des Comptes, Pierre-François MOURIER, Directeur général adjoint du Centre d’analyse stratégique, et Alberic DE MONTGOLFIER, sénateur d’Eure-et-Loir. Ces groupes travailleront autour de trois axes :
– La réduction de la facture énergétique des ménages, avec une attention particulière à l’évolution des comportements et à la précarité énergétique.
– L’amélioration de la compétitivité des entreprises : le groupe aura à cœur la promotion de l’innovation en matière de maîtrise de l’énergie, les enjeux de compétitivité pour les entreprises grandes consommatrices, mais aussi des petites et très petites entreprises.
– Le rôle moteur et l’exemplarité de l’Etat en matière d’efficacité énergétique : le groupe s’intéressera en particulier à la commande publique, qui représente 10 % du PIB, la gestion du patrimoine public et la dynamique des plans d’actions locaux.
Grandes étapes du calendrier : les groupes de travail formuleront des premières propositions en septembre 2011, notamment sur la fiscalité. Ils rendront leurs conclusions en novembre 2011 ; la validation finale du plan d’actions interviendra mi-décembre 2011, afin de mettre en œuvre dès 2012 les premières mesures.
Contacts presse :
Anne Dorsemaine 01 40 81 72 36
Aurore Longuet 01 40 81 31 59