Photovoltaïque : la filière française veut participer au marché mondial en pleine croissance


Alors que les pouvoirs publics, tenant compte de la seule contrainte financière, ont publié le 5 mars un nouvel arrêté tarifaire photovoltaïque et annoncé leur volonté de limiter à 500 MW le volume annuel d’installations, l’actualité énergétique mondiale de ces dernières semaines met à nouveau sous le feu des projecteurs l’énergie photovoltaïque et ses vertus. SER-SOLER propose, dans ce nouveau contexte, un déplafonnement rapide des 500 MW.

Les décisions des pouvoirs publics, prises après trois mois de concertation avec les acteurs du secteur, n’ont retenu aucune de leurs propositions. Celles-ci s’appuyaient sur un scénario qui, sans constituer une charge trop lourde pour la collectivité, permettait le développement de la filière solaire française, depuis la production des équipements jusqu’à leurs installation.

Les décisions récentes de nombreux pays concernant l’évolution de leur mix énergétique confirment la place stratégique que va être amenée à jouer l’énergie solaire. L’industrie française peut y prendre toute sa place.

Forte de son expertise en matière de R&D et de développement de projets, la filière photovoltaïque française peut jouer un rôle important si le Gouvernement accepte de revoir un certain nombre des dispositions prises le 5 mars, comme la contrainte de 500 MW maximum installés chaque année dont 300 MW d’appels d’offres. Les acteurs de la filière espèrent également voir modifier le mécanisme de dégressivité trimestrielle du tarif d’achat défini dans l’arrêté. Enfin, ils demandent, une fois encore, une simplification des procédures administratives qui ralentissent lourdement l’avancée des projets.

Ces mesures nuisent considérablement au développement de l’énergie solaire photovoltaïque sur le territoire français et, par là-même, à la croissance d’une filière industrielle capable de valoriser ses compétences à l’export.

Le marché annuel mondial, de 7 000 MW en 2009, a plus que doublé en 2010 avec 16 700 MW installés. Les prévisions pour 2011 s’élèvent à 21 300 MW*, soit un chiffre d’affaires de l’ordre de 60 milliards d’euros.

L’énergie solaire est inépuisable. Le soleil fournit chaque année à la surface de la terre plus de 8 000 fois la quantité d’énergie dont le monde a besoin. Elle est également une énergie respectueuse de l’environnement : elle n’émet aucun gaz à effet de serre, ne produit aucun déchet et les panneaux solaires entrent, après plus de 20 ans de fonctionnement, dans un processus de recyclage, qui permet de fabriquer de nouveaux panneaux.

Il s’agit d’une énergie locale, distribuée sur tous les territoires, proche des lieux de consommation.

Bien que ses coûts de production soient encore aujourd’hui plus élevés que les énergies conventionnelles, la recherche et développement et les très forts gains de productivité permettront d’atteindre la compétitivité tarifaire dans la décennie.

*Source EPIA, Association Européenne de l’Industrie Photovoltaïque

Le Syndicat des énergies renouvelables regroupe 550 adhérents, représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et plus de 80 000 emplois. Elle est l’organisation professionnelle qui regroupe les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables : biomasse, bois, biocarburants (FBE), énergies marines, éolien (FEE), géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire thermique, thermodynamique et photovoltaïque (SOLER).

SOLER compte 265 membres, actifs dans toutes les régions de France et intervenant sur l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière photovoltaïque.

Contact presse : Françoise JOUET, (francoise.jouet@enr.fr) 01 48 78 05 60 / 06 07 38 52 79

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