Ce baromètre sera publié lundi 14 mars 2011 dans le quotidien Metro. Ses résultats complets sont consultables sur le site metrofrance.com depuis ce dimanche soir. En voici les principaux enseignements selon la rédaction de Metro.
NICOLAS SARKOZY RECHUTE, MARINE LE PEN S’ENVOLE
En ce mois de mars 2011, davantage de Français sont satisfaits de l’action de Marine Le Pen (33 %) que de celle de Nicolas Sarkozy (28 %). La patronne du Front National gagne six points en un seul mois et atteint un niveau jamais atteint par une personnalité d’extrême-droite. A l’inverse, Nicolas Sarkozy perd six points et tombe à son niveau le plus bas depuis la présidentielle de 2007. A noter que l’indice de satisfaction du chef de l’Etat chute de 13 points chez les plus de 65 ans.
Le remaniement a limité l’insatisfaction vis à vis du gouvernement
Comparé au Président de la République, le gouvernement apparaît relativement épargné par les critiques. François Fillon ne perd que deux points. Les départs des “mauvais éléves” Michel Alliot-Marie et Brice Hortefeux bénéficient à l’ensemble de l’équipe dirigeante. Avec une mention particulière à Nathalie Kosciusko-Morizet, très active ces dernières semaines, qui gagne six points (50 % de satisfaits) et quatre points de mieux pour Alain Juppé et Christine Lagarde, qui apparaissent désormais, avec 48 % de satisfaits, comme les “bons élèves” du gouvernement.
François Hollande, l’autre phénomène
Dans l’opposition, outre l’ascension spectaculaire de Marine Le Pen, c’est la remontée rapide de François Hollande qui marque les esprits. L’ancien premier secrétaire du PS gagne 4 points et rejoint, avec 48 % d’opinions positives, Martine Aubry. Du coup, la position de Dominique Strauss-Kahn, stable en tête à 54 % d’avis favorables, paraît de plus en plus difficile à tenir. Dominique Villepin gagne également quatre points. Ségolène Royal, elle, continue de s’enfoncer.
Cantonales, les électeurs souhaitent plutôt une victoire de la gauche
Interrogés sur les élections cantonales, les Français – hors Paris, puisque la capitale n’est pas concernée par ce scrutin – estiment à 78 % qu’il sera utile d’aller voter le 20 mars. Et 34 % d’entre eux souhaitent que leur département soit plutot dirigé par la gauche à l’issue des deux tours, contre seulement 24 % qui préféreraient une victoire de la droite. Un résultat qui montre une dynamique favorable à l’opposition, même si le pourcentage élevé (41%) de deux qui répondent “cela n’a pas d’importance” suggère un manque d’intérêt et d’implication vis à vis de ce scrutin.