L’Union Européenne doit agir pour le peuple libyen


Le mouvement populaire libyen continue de subir les attaques meurtrières des sbires de Kadhafi et les actions et mesures prises pour faire cesser ce désastre ne sont pas à la hauteur.

En ces heures de violence contre le peuple libyen, la voix de l’Union Européenne est totalement inaudible. Ce sont les chancelleries de certains Etats membres, dont la France et la Grande Bretagne, anciens alliés de Kadhafi, qui ont du mal à masquer leur trop récent retournement diplomatique derrière des déclarations ou des voyages de circonstance. L’UE part en ordre dispersé et cela en dépit de l’annonce de l’ouverture d’une enquête pour crimes contre l’humanité en Libye visant notamment le colonel Mouammar Kadhafi et ses fils. Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, assure « qu’il n’y aura pas d’impunité en Libye ».

L’heure n’est plus à l’observation! Elle est à l’action européenne forte et concertée, celle que nous, citoyens européens, attendons pour exprimer notre solidarité avec les peuples du Sud de la méditerranée qui luttent pour la liberté. L’Union européenne doit pouvoir agir politiquement et financièrement en dégageant des fonds significatifs pour venir en aide aux victimes de la dictature libyenne.

L’UE devra peser de tout son poids pour que le Conseil de Sécurité de l’ONU se prononce rapidement pour la sécurisation de l’espace aérien libyen afin d’empêcher que les avions souvent de facture européenne et fournis à Kadhafi jusqu’à tout récemment, bombardent le peuple qui réclame liberté et justice.

Il y a des victimes tous les jours, mais les décisions tardent à venir. Europe Ecologie Les Verts attend de l’Union Européenne qu’elle porte une assistance massive aux réfugiés qui s’entassent aux frontières et qu’elle ouvre enfin ses portes. La forteresse Europe, qui a coopéré avec les régimes dictatoriaux égyptien, tunisien, libyen pour contenir l’immigration, doit maintenant montrer qu’elle tire les conclusions de ce passé récent, si néfaste. En accord avec la Ligue arabe et l’Union Africaine, elle doit assumer cette responsabilité que les pays frontaliers de la Libye ne peuvent assumer seuls. Ceci constituerait un premier pas pour redéfinir une politique d’immigration qui ne soit pas sécuritaire et policière.

L’établissement d’un dialogue avec le Conseil National de Transition des forces d’opposition en Libye, que l’UE doit reconnaître, permettra d’envisager l’aide conséquente que les peuples en lutte pour la democratie sont en droit d’attendre de l’Europe.

Europe Ecologie Les Verts

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