Les cellules souches pluripotentes sont capables de donner naissance à tous les types de cellules de l’organisme (cellules sanguines, musculaires, nerveuses…). Elles représentent un immense espoir pour les chercheurs et les patients dont les cellules sont altérées par la maladie : cancers, maladies génétiques, maladies dégénératives liées à un processus auto immun (sclérose en plaques, diabète de type 1…), ou à l’âge (Alzheimer, Parkinson, infarctus…). Où trouve-t-on ces cellules souches pluripotentes ? En conditions normales, seulement dans l’embryon car elles permettent de constituer, à partir d’une cellule unique, le fruit de la fécondation, tout l’organisme du bébé à naître, avec ses tissus et ses organes fonctionnels.
Cependant, l’utilisation des cellules souches embryonnaires est soumise à des restrictions éthiques et législatives bien compréhensibles. Les chercheurs tentent donc de reproduire artificiellement les propriétés de telles cellules à partir de cellules adultes. C’est ce qu’on appelle la « reprogrammation cellulaire » qui permet d’obtenir des « cellules souches pluripotentes induites », découverte qui date de 2006 et pourrait avoir une portée considérable.
Toutefois, de très nombreuses questions doivent être résolues avant d’envisager leur utilisation, sans risque, en thérapie cellulaire : il faut comprendre pourquoi elles ont la capacité de se différencier en tout type de cellules d’un organisme, puis trouver les outils et les méthodes pour renverser ce processus, et enfin surmonter certaines contraintes des cellules adultes, comme leur faible capacité de multiplication.
C’est pourquoi la Fondation pour la Recherche Médicale a décidé de lancer en 2009 un appel à projets pour encourager les recherches dans ce domaine. 7 projets viennent d’être sélectionnés – pour un montant de 2 096 252 € – dont certains abordent déjà une application thérapeutique dans le domaine du diabète ou de la surdité par exemple. Cette action vous sera présentée au cours d’un déjeuner de presse qui se déroulera le : Mercredi 10 mars 2010, à 13 heures à la Fondation pour la Recherche Médicale 54 rue de Varennes, 75007 Paris.
Ce déjeuner de presse sera animé par Joëlle FINIDORI, Directrice Scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale. La Présidente du Comité de sélection des projets, Laure COULOMBEL, Directrice de recherche Inserm, interviendra pour un état des lieux de la recherche en France et au niveau international. Trois lauréats évoqueront leurs travaux particulièrement innovants :
– Patrick COLLOMBAT, Responsable d’Equipe Inserm Avenir, Equipe Génétique du Diabète, Faculté des Sciences à NICE
Vers une thérapie cellulaire du diabète par la reprogrammation de cellules pancréatiques.
– Jean-Luc PUEL, Professeur université MONTPELLIER 1, Directeur du département Oreille Interne Inserm U583, Institut des Neurosciences de MONTPELLIER
Nouveau concept thérapeutique de la surdité : reprogrammer les cellules de soutien de l’oreille interne pour générer des cellules sensorielles.
– Stéphane VIVILLE, Professeur des universités praticien hospitalier au CHU de STRASBOURG, chef de service du laboratoire de biologie de la reproduction et chef d’équipe à l’Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire de STRASBOURG
Développement de nouvelles méthodes plus efficaces de reprogrammation des cellules somatiques.
À propos de la Fondation pour la Recherche Médicale
Fondée en 1947 par des médecins et chercheurs de renom dont les Pr Jean Bernard et Jean Hamburger, la Fondation pour la Recherche Médicale, reconnue d’utilité publique depuis 1965, est devenue le 1er soutien caritatif de la recherche médicale française.
* Elle est le seul organisme caritatif à intervenir dans tous les domaines de la recherche médicale.
* Elle finance les meilleurs chercheurs, porteurs de programmes de recherche conceptuellement innovants.
* Pionnière, elle encourage le développement de recherches dans des secteurs délaissés ou correspondant à de nouvelles priorités de santé publique.
* Elle joue un rôle primordial dans la formation des jeunes chercheurs et apporte une aide vitale aux projets de recherche des jeunes équipes, préparant ainsi l’avenir de la recherche médicale.
La FRM soutient, en moyenne chaque année, près de 700 chercheurs et équipes de recherche. Elle agit en toute indépendance grâce au soutien régulier de 450 000 donateurs.
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