Le 4 mars 2011, les marines française, britannique et norvégienne admettent au service actif le Nato Submarine Rescue System -NSRS- , un système de sauvetage d’équipages de sous-marins en détresse.
Le NSRS est le premier système complet au monde, capable de secourir en moins de 72h l’équipage d’un sous-marin en détresse jusqu’à environ 600 mètres de profondeur, dans le monde entier. Il est composé :
– d’un robot télécommandé permettant d’effectuer le repérage et de porter les premiers secours ;
– d’un sous-marin de poche capable de se poser sur le panneau d’évacuation du sous-marin à secourir et de remonter l’équipage par groupe de 15 personnes à chaque rotation ;
– d’équipements de décompression.
La Direction générale de l’armement, ses homologues britannique (DE&S) et norvégien (NDLO) ont mené conjointement le développement du NSRS, en partenariat avec la Marine nationale.
Le contrat, confié à Rolls Royce en 2004 pour un montant d’environ 70 millions d’euros financés à parts égales par les trois nations, prévoit la réalisation du NSRS, ainsi que sa mise en œuvre et son soutien pendant 7 ans.
Basé à Faslane en Ecosse, la base des sous-marins nucléaires du Royaume-Uni, le NSRS peut être aérotransporté, pour des exercices ou des accidents réels, jusqu’à la zone concernée. Il est ensuite embarqué avec son équipage sur un navire, civil ou militaire, disposant d’une plage arrière de 400 m2 , qui servira ainsi de « navire mère » pour l’opération de sauvetage. Pour la France, les moyens d’intervention sous la mer de la Marine nationale relevant de la cellule de plongée humaine et d’intervention sous la mer (CEPHISMER) viennent compléter ce système.
La mise en œuvre du NSRS nécessite, de la part des trois nations propriétaires, la mise à disposition d’une équipe internationale d’environ 72 personnes. Ainsi, trente-deux officiers, officiers-mariniers, médecins et infirmiers de la Marine nationale constituent-ils l’équipe d’alerte française mobilisable en 24 heures.