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Enquête Marmiton : La cuisine d’aujourd’hui


Les Français de plus en plus souvent en cuisine Marmiton.org présente les résultats de sa nouvelle étude “Vous et la cuisine” menée auprès 5 656 internautes ayant participé entre juillet et août 2010. Trois ans après la première étude Marmiton, l’évolution est sensible dans le rapport qu’entretiennent les internautes avec la cuisine. Les habitudes évoluent : ainsi les hommes sont plus nombreux à cuisiner qu’avant et les débutants se lancent sans complexes. Les invitations à dîner chez les uns et les autres plutôt qu’au restaurant se multiplient. Et au lieu d’offrir une bouteille de vin ou le traditionnel bouquet de fleurs, on apporte désormais le dessert ou un plat cuisiné. La qualité et la fraîcheur des aliments se renforcent dans les critères de choix des produits, tout comme le prix. Quant au petit tour au marché ou dans les magasins bio, il se généralise. Enfin, plus à l’aise en cuisine, les internautes français osent plus, afin de se faire plaisir et de faire plaisir à leur entourage.

Quand les hommes enfilent le tablier
La proportion des internautes interrogés qui disent cuisiner tous les jours augmente singulièrement, passant de 66 à 78 %. La cuisine est de moins en moins l’apanage des femmes : les ménages où monsieur ne met jamais les pieds en cuisine (sauf pour piller le frigo) sont 31 % contre encore 47 % il y a 3 ans.

Si plus d’internautes cuisinent régulièrement, ils sont moins nombreux à prétendre “savoir cuisiner” : plus d’humilité… mais surtout une population plus large qui s’intéresse à la cuisine.

Côté goût, les internautes qui disent préférer les desserts sont aujourd’hui plus nombreux (21 % contre 15 % il y a 3 ans). S’agit-il pour autant d’une envie de sucré ou d’une montée en compétences qui permet de se lancer plus facilement dans la pâtisserie ?

Quant à cuisiner varié, c’est plus facile à dire qu’à faire ! Si les trois quarts des internautes interrogés souhaiteraient diversifier leurs repas, c’est avant tout le fait de ne pas y penser qui les bloque (41 %), plutôt qu’un problème de niveau (30 %). Notons qu’il y a 3 ans, c’était avant tout une question de niveau et de savoir-faire (34 %). Il semblerait donc que beaucoup perdent leurs complexes en cuisine !

Côté technique, les internautes s’intéressent de plus en plus aux légumes, qui deviennent les aliments sur lesquels la majorité d’entre eux (41 %) disent vouloir progresser. La cuisine étrangère qui tente le plus reste la cuisine asiatique (33 %), juste devant la cuisine italienne (31 %).

Ce soir, c’est chez toi ou chez moi ?
Inviter des amis reste synonyme de petits plats dans les grands pour la majorité des Français… Même si le “fait maison” est moins valorisé qu’il y a 3 ans, notamment dans le cadre d’un repas “sans chichis” (84 % déclarent tout préparer eux-mêmes contre 90 % il y a 3 ans), pas question pour autant de ne rien faire ! Ainsi, à l’occasion d’un repas improvisé, plus de 95 % préparent au moins une partie des mets eux-mêmes. Un constat qui ne fera pas forcément plaisir aux livreurs de pizzas…

Quant à la fréquence des invitations, elle progresse légèrement puisque les internautes qui invitent chez eux plusieurs fois par mois sont maintenant 38 % contre 35 % il y a 3 ans. Sans doute l’effet “crise” : on préfère inviter plutôt qu’aller au restaurant.

Lorsqu’à l’inverse on se rend à dîner chez des amis, on n’offre plus des fleurs, mais plutôt un dessert ou un plat fait maison (34 %), qui dépasse désormais la sempiternelle bouteille de vin (32 %). Au fond, pourquoi pas ? Participer à l’effort culinaire est une bonne manière de minimiser celui de ses hôtes et donc… de se faire inviter plus souvent.

Fraîcheur et qualité toujours à l’honneur
Pour ce qui est des ingrédients, les internautes privilégient la fraîcheur (99,6 %) puis la qualité (99 %). Une situation inchangée depuis 3 ans. En revanche, l’importance du prix (90 % contre 87 %) et le fait que les produits soient de saison (83 % contre 80 %) ont progressé.

La proportion d’internautes qui utilisent des ingrédients en conserve progresse (62 % contre 57 % il y a 3 ans), alors qu’ils prétendent dans le même temps moins recourir aux surgelés (76 % contre 79 %).
L’importance de la marque est remontée (17 % contre 13 %), alors que le critère “praticité” est en baisse (54 % contre 57 %).

Au-delà du prix, les attentes vis-à-vis des marques se situent d’abord sur la composition des produits (pour 65 %), puis sur l’implication citoyenne (55 %) et sur l’information nutritionnelle/santé.

L’inquiétude est palpable : 70 % se préoccupent de la présence d’additifs, pesticides et autres substances potentiellement nocives. Les problèmes de nutrition sont également présents à l’esprit de la majorité des Français (54 %).

Les initiatives citoyennes parlent elles aussi aux internautes : emballages et sacs recyclables (68 %), AMAP (61 %) et agriculture biologique (57 %). D’ailleurs ces mêmes 57 % achètent régulièrement ou de temps à autre des produits bio, contre 31 % qui aimeraient bien mais les trouvent trop chers. Seuls 12 % se déclarent non intéressés par le bio.

Quant à l’effet “nouveauté”, la méfiance prime : seuls 11 % des internautes se disent impactés par le caractère novateur d’un produit.

Cette année, les internautes se mettent au vert : la courgette arrive en tête de liste des ingrédients favoris, détrônant ainsi la tomate. La carotte progresse et se classe troisième. Quant aux fruits, c’est la fraise qui la ramène, loin devant la pomme et la framboise.

Le bœuf et le saumon sont toujours au top des préférences, alors que le camembert coule et se classe troisième du palmarès fromager, dépassé par le comté, mais surtout le fromage de chèvre, grand vainqueur !
Les courses se font en hypermarché (63 %), au supermarché du coin (44 %), mais de plus en plus en magasin bio/spécialisé (20 %) et bien sûr… au marché (44 %).

Le panier alimentaire moyen par semaine et par personne se situe majoritairement entre 30 et 50 €.
Côté allergies et intolérances, notons que plus de 20 % des internautes en déclarent au moins une. Un phénomène bien compris et intégré par les industriels (aidés en cela par une législation de plus en plus stricte).

La cuisine : un nouveau loisir qui fait des émules
Quand on demande aux internautes pourquoi ils cuisinent, ils sont encore plus nombreux (93 %) à affirmer aimer ça (+ 1 %) qu’en 2007. La cuisine est de plus en plus assimilée à un loisir créatif (37 % contre 25 % il y a 3 ans) et une occasion de faire plaisir (75 % contre 66 %). L’explosion des cours de cuisine fait visiblement de la concurrence à ceux de peinture ou de poterie (si l’on tournait Ghost aujourd’hui, Demi Moore serait certainement aux fourneaux)…

Côté motivation, c’est le plaisir personnel et celui de ses proches qui sont avancés, mais la volonté de faire “sain” est en hausse (16 % contre 13 %).

La plus grande peur des internautes est avant tout de louper une préparation (trop cuit, trop salé…). Cependant, la crainte de ne pas être au niveau est en baisse (17 % contre 21 %) : tout le monde gagne en confiance !

Et les parents dans tout ça ? Les jeunes générations renient la mode du plat cuisiné de leurs parents : ils sont même 27 % à affirmer cuisiner plus qu’eux !

Des internautes français inspirés
La référence à une recette se renforce pour la pâtisserie, plus technique (48 % contre 39 %) mais évolue peu pour les plats salés (15 %) pour lesquels la recette sert uniquement de “base” que chacun adapte selon son inspiration.

Et, surprise, malgré les nombreuses émissions de cuisine qui donnent dans le spectaculaire, la présentation des plats est déclarée secondaire par une part croissante des internautes (23 % contre 16 % il y a 3 ans).

Une façon de cuisiner influencée par les médias
Si les sites Internet de cuisine sont majoritairement consultés par les cuisiniers (85 %), la télévision s’invite de plus en plus dans les frigos avec 42 % d’internautes s’inspirant des émissions culinaires contre 34 % il y a 3 ans. Toutefois, les productions de téléréalité sur ce thème divisent les internautes, qui se disent plus nombreux à ne pas être intéressés (27 %) qu’à adorer (21 %).

Quant aux influences des internautes, il faut les chercher bien sûr du côté de la famille (66 %), des amis (51 %), mais aussi du côté de l’équipe de rédaction Marmiton (38 %) et des bloggeuses culinaires (23 %).