LES FRANCAIS SOUHAITENT QUE LE FUTUR GOUVERNEMENT SE CONCENTRE SUR LES QUESTIONS ECONOMIQUES DE L’EMPLOI ET DE LA DETTE
Pour ce dernier baromètre avant le remaniement, il a été demandé aux Français quels devaient être, selon eux, les deux priorités de la future équipe gouvernemental. Les réponses sont claires : 64 % d’entre-eux repondent l’emploi, 39 % la réduction du déficit et de la dette. Les thèmes plus « politiques » comme l’environnement et la sécurité arrivent loin derrière avec respectivement 10 et 16 % des suffrages. L’analyse de la cote de satisfaction des personnalités de la majorité et de l’opposition présentes dans notre baromètre reflète cette évolution. Les personnalités au profil plus « techniques » prennent le pas sur celles qui incarnent l’ouverture ou défendent des positions plus radicales. Il s’agit donc d’un renversement complet par rapport au mois dernier. Entre-temps, la crise sociale liée à la réforme des retraites et la montée des défis économiques auraient donc ramené les Français a des positions plus « réalistes ».
Du côté de l’exécutif, les cotes de Nicolas Sarkozy et François Fillon sont stables (32 % de satisfaits pour le Président de la République, 42 % pour son Premier ministre). L’apaisement des polémiques sécuritaires et la sortie plutôt tranquille de la crise sociale liée à la réforme des retraites expliquent ce résultat. A noter que 81 % des sympathisants de droite sont satisfaits de l’action de François Fillon. Un score qui pèse lourd dans son probable maintien à Matignon.
Au sein de gouvernement, les résultats de notre baromètre dessinent aussi les contours du futur remaniement. Les ministres d’ouvertures perdent des points : – 2 pour Jean-Louis Borloo, – 5 pour Frédéric Mitterrand, – 5 pour Bernard Koucher…A l’inverse, les ministres plus techniques et incarnant une certaine « orthodoxie » UMP voient le cote de satisfaction grimper : + 3 pour Michèle Alliot-Marie, + 3 pour François Baroin, +1 pour Christine Lagarde et Eric Woerth.
Curieusement, l’opposition n’échappe à ce désir de technicité et de rigueur. Les leaders classiques de la gauche – Dominique Strauss-Kahn (+ 1 point à 55 % de satisfaits), Bertrand Delanoé (+1, 53 % de satisfaits) et Martine Aubry (+ 2 points, 47 % de satisfaits) gagnent du terrain, tandis que les personnalités plus « radicales » – Daniel Cohn-Bendit (- 5 points), Olivier Besancenot (-2), Benoît Hamon (-3), Ségolène Royal (-2) -sont en retrait.
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