Les Verts communiquent : La Sécurité Sociale s’achemine en 2010 vers les 25 milliards d’euros de déficit dont 13 milliards pour la seule Assurance Maladie.
Les dernières mesures envisagées par le gouvernement sont loin de ramener l’équilibre, mais pèsent néanmoins de nouveau sur les usagers par une baisse de remboursements des soins et une augmentation des franchises.
Le gouvernement table sur une prise en charge par les mutuelles et reporte sur elles les augmentations de cotisations. Ce n’est pas acceptable, d’autant que de plus en plus d’usagers n’ont pas de mutuelle parce qu’ils ne peuvent pas la payer.
On assiste aujourd’hui à une augmentation des inégalités d’accès aux soins qui est contraire à toute logique de santé publique.
En effet, les études montrent que les soins les plus efficaces pour améliorer la santé de la population sont les soins les plus simples, mais accessibles à tous et orientés vers la prévention. C’est tout le contraire de la politique menée aujourd’hui.
Par ailleurs les nouvelles recettes reposent sur l’emprunt et seront mises au compte de la CADES pour 3,2 milliards d’Euros. Le remboursement de cette dette sociale repose sur nos enfants et, maintenant, sur nos petits enfants. Reporter ainsi nos dépenses de fonctionnement sur les générations suivantes est contraire aux principes du développement durable. C’est d’autant moins acceptable qu’il est fort possible que les générations futures disposent d’un niveau de richesses inférieur au nôtre.
C’est pourquoi Europe Ecologie – Les Verts proposent une profonde rénovation du système de santé et de protection sociale. Il est urgent en particulier de :
— assurer la couverture du territoire par la médecine générale, véritable porte d’entrée du système de soins.
— assurer un avenir de qualité à l’hôpital public, ouvert à tous, au lieu de privilégier les cliniques privées comme on le fait actuellement.
— mettre en place une véritable politique de prévention orientée vers la santé environnementale, au travail, vers l’éducation pour la santé et la promotion de la santé.
C’est en s’attaquant aux causes des maladies modernes (cancers, maladies cardio-vasculaires, diabète, obésité, etc…) qu’on pourra réellement améliorer le système de santé et rationaliser ses dépenses.
Djamila Sonzogni, Jean-Louis Roumégas
Porte-parole