Notre chiffre d’affaires au quatrième trimestre s’est élevé à 294,9 millions €, en progression de +19,7% par rapport à la même période de 2021. À parités constantes, l’évolution du chiffre d’affaires ressort à +15,9%. Toutes les zones, à l’exception de l’Amérique latine pénalisée par le recul du Chili, réalisent une très belle croissance à deux chiffres sur la période. À noter que le trimestre bénéficie d’un effet de base très favorable en comparaison de la même période de 2021, ainsi que des effets de stocks, liés d’une part à des augmentations de prix anticipées, pouvant avoir un impact sur le premier trimestre 2023, et d’autre part au lancement des nouvelles gammes notamment aux USA. Les zones Europe (+13,4% à taux constants), Asie-Pacifique (+19,9% à taux constants), et les États-Unis (+38,6% à taux constants) sont les plus gros contributeurs sur le trimestre. La performance dans ces régions est portée notamment par cinq pays (les États-Unis, l’Australie, le Royaume-Uni, la France et l’Inde) qui génèrent 75% de la croissance trimestrielle. Enfin l’Amérique latine (+1,8% à taux constants), est fortement impactée par le Chili, qui est en fort retrait sur le trimestre du fait du recul des ventes sur les produits antibiotiques et antiparasitaires pour les saumons, faisant suite à la suspension par l’autorité maritime chilienne de l’autorisation de commercialisation d’un produit antiparasitaire en distribution.
Au niveau des espèces, le segment des animaux de compagnie tire fortement la croissance (+17,7% à taux constants) notamment sur les ventes de petfood, les spécialités, la gamme dentaire, et les vaccins grâce à la résorption des ruptures et des retards de livraisons en décembre. Le segment des animaux de production progresse également (+9,1% à taux constants), porté par les ventes des produits antiparasitaires et nutritionnels pour les bovins.
Le chiffre d’affaires consolidé annuel
Notre chiffre d’affaires annuel ressort ainsi à 1 216,1 millions € contre 1 064 millions €, soit une évolution globale de +14,3% par rapport à la même période de 2021. Hors impact favorable des taux de change, le chiffre d’affaires est en progression de +9,6%. Cette croissance bénéficie, pour partie, d’un effet de base favorable représentant 0,4 point de croissance du chiffre d’affaires, expliqué par les nouveaux produits acquis à partir du deuxième trimestre 2021.
La très belle exécution de notre plan stratégique portée par l’engagement constant de nos équipes, nous permet de conforter notre croissance organique annuelle sur toutes les zones, et ce en dépit du ralentissement du marché. En Asie-Pacifique, l’évolution à taux réels est de +18,5% (+13,9% à taux de change constants), l’Inde et l’Australie continuent de tirer la croissance de la zone, grâce aux produits à destination des bovins, représentant environ 80% de celle-ci. En Europe, le chiffre d’affaires progresse de +6,2% à taux réels (+5,8% à taux constants). Les principaux pays contributeurs à cette performance sont le Royaume-Uni, la France, la Turquie, l’Italie, et l’Espagne. À noter, que la croissance de la zone est portée par le fort dynamisme des gammes pour les animaux de compagnie (notamment les gammes de petfood, de spécialités, et les vaccins), qui compensent le retrait des gammes d’antibiotiques pour les animaux de production. Aux États-Unis, l’activité progresse de +30,2% (+15,7% à taux de change constants). Elle bénéficie des ventes soutenues sur les nouveaux produits lancés en 2021 (Clomicalm et Itrafungol) et sur ceux lancés en début d’année 2022 (le petfood, et sur le segment des animaux de production, Tulissin), ainsi que des bonnes performances sur les gammes dentaire, spécialités (Movoflex, Stelfonta), et dermatologie. Enfin, en Amérique latine, l’activité a progressé de +17,1% à taux réels (+5,6% à taux de change constants), grâce notamment à la contribution du Mexique et du Brésil qui compense le recul du Chili.
Sur le plan des espèces, l’activité animaux de compagnie évolue globalement de +15,9% à taux réels (+11,9% à taux constants), essentiellement tirée par la croissance à deux chiffres des gammes petfood, spécialités, et dentaire, ainsi que la contribution notable des vaccins. Le segment des animaux de production affiche également une croissance de +12,3% à taux réels (+6,9% à taux de change constants), porté par le secteur des ruminants (+12,5% à taux constants), qui compense le retrait des segments porcs-volailles (-2,7% à taux constants), et de l’aquaculture (-16,0% à taux constants) en comparaison à la même période de 2021, et ce principalement dû à la baisse des ventes de vaccins ainsi qu’à la suspension de la commercialisation du produit antiparasitaire sus-cité.
Perspectives
L’exceptionnelle performance du dernier trimestre, inattendue sur un marché en fort ralentissement, nous permet de légèrement dépasser le haut de notre fourchette de chiffre d’affaires en 2022. Nous anticipons à présent un ratio de «résultat opérationnel courant avant amortissement des actifs issus d’acquisitions» sur «chiffre d’affaires», qui devrait se situer autour de 15% à taux de change constants, et notre désendettement devrait se situer autour de 35 millions € hors dividendes, à périmètre et taux de change constants.
Pour 2023, nous confirmons le contenu de notre communiqué de décembre dernier, à savoir un ratio de « résultat opérationnel courant, avant amortissement des actifs issus des acquisitions » sur «chiffre d’affaires » qui devrait se situer entre 13% et 14% à taux de change constants, avec une croissance du chiffre d’affaires à taux et périmètre constants attendue entre 4% et 6%. Cette dégradation de notre ratio d’EBIT ajusté est principalement le résultat de notre accélération volontaire des investissements en R&D rapporté au chiffre d’affaires depuis début 2022, représentant en 2023, ~+2 points en pourcentage par rapport à 2021 et +~1 point en pourcentage par rapport à 2022, et des effets attendus de l’inflation en 2023. Par ailleurs, notre position de trésorerie devrait rester constante à fin 2023 par rapport à fin 2022, compte tenu des investissements prévus sur la période, estimés autour de 100 millions d’euros, de l’accélération de la R&D, et hors acquisitions éventuelles.