Un tiers des actifs vivent désormais à 20 km de leur lieu de travail. Le phénomène n’est pas nouveau, en effet, alors que les activités tendent à se concentrer dans les grandes villes, les ménages, eux, aspirent à vivre dans des territoires moins denses (cf Le Baromètre des villes moyennes réalisé par Kantar Public pour La Fabrique de la Cité). Le problème majeur est que ces territoires ne bénéficient pas d’offres de transports en commun pertinentes, la voiture s’impose donc comme le mode de transport privilégié et pèse très fortement dans le budget des ménages. C’est pourquoi toute forme de régulation peut susciter des mouvements de contestation comme en témoigne celui des gilets jaunes.
Alors que la mise en place de Zones à Faibles Emissions (ZFE) est prévue pour 2025, des alternatives doivent être trouvées pour décarboner les mobilités tout en maintenant un accès aux villes. C’est le sens de l’annonce du président Emmanuel Macron de construire des RER métropolitains, annonce qui ne répond que partiellement au problème. En étudiant la viabilité économique de l’autocar express à travers plusieurs modèles, Jean-Pierre Orfeuil, professeur émérite à l’Université Gustave Eiffel, propose une alternative crédible aux mobilités longues distances.