En donnant la parole aux étudiants, l’objectif était de remettre en question les clichés sur le comportement des jeunes vis-à-vis de la protection de l’environnement et de comprendre leur point de vue. Neuf jeunes sur dix sont inquiets à l’égard du changement climatique et parmi eux, 38 % se disent « très inquiets ». C’est le principal enseignement d’une étude qui a été menée par l’IFOP pour la Fondation de France*. Ainsi, beaucoup parlent d’urgence climatique et de la nécessité d’agir, considérant ce sujet comme étant le plus préoccupant dans notre société. On dit qu’ils sont désabusés, inquiets, résignés, mais qu’en est-il réellement ?
Afin d’éclairer cette question, plusieurs sujets ont été abordés, notamment celui de l’inaction politique, de l’utilité des COP, de la culpabilité des parents ou encore de la consommation responsable des jeunes. Tous s’accordent à dire que la prise de conscience environnementale est prépondérante chez la jeune génération. En revanche, ce n’est pas pour autant que les parents ou les grands-parents sont à blâmer. En effet, ces derniers étaient jusqu’à présent moins sensibilisés et moins confrontés aux enjeux écologiques.
« On observe tout de même chez les jeunes une véritable prise de conscience et un changement profond. Je pense que je suis l’une des premières générations qui va vraiment vivre avec cette question du réchauffement climatique tout au long de sa vie. J’ai été très sensibilisée, depuis que je suis toute petite, aux enjeux environnementaux », explique Camille Bossard, Présidente de l’association « EM’vironment ».
Aujourd’hui, toutes les générations sont informées et conscientes de ces enjeux et se doivent d’agir, selon l’étudiante : « Cela doit vraiment devenir un combat intergénérationnel et tout le monde doit y mettre du sien pour lutter contre le réchauffement climatique. »
Ce qui ressort également de cette table ronde, c’est principalement un sentiment de frustration et de désillusion face à l’urgence climatique. Les COP qui se suivent et se ressemblent n’entraînent pas d’actions et de décisions concrètes et les entreprises sont trop intéressées par le profit économique, au détriment de leur impact écologique. Les jeunes attendent des entreprises qu’elles s’engagent davantage dans cette cause mondiale et qu’elles mettent en place des mesures exemplaires.
Cependant, même les jeunes n’ont pas toujours les moyens d’être exemplaires. La consommation bio et responsable reste trop onéreuse pour les étudiants qui sont souvent obligés d’opter pour des produits à faibles coûts. Ce qu’il faut surtout retenir et mettre en avant, c’est que chaque petit geste pour l’environnement a son importance et ne doit pas être négligé. L’éco-anxiété est bien réelle chez les jeunes, mais celle-ci s’apaise à partir du moment où ils s’investissent pour essayer de changer les choses, à leur échelle. Le remède à l’éco-anxiété, c’est d’agir.
Cette conférence s’inscrit dans la volonté de l’EM Normandie d’« inspirer et former les générations d’hier, d’aujourd’hui et de demain à devenir les acteurs d’un monde durable ». Désireuse d’améliorer son impact environnemental et d’éveiller les consciences de chacun, l’école s’engage, sous le pilotage de sa direction de l’Impact Sociétal et Environnemental (DISE), dans une transformation de son modèle afin de réduire son empreinte carbone et devenir une école en avance sur les enjeux de son temps.
L’EM Normandie organise le 31 janvier 2023 une deuxième table ronde autour de la santé mentale et la désillusion des jeunes face au marché du travail. Celle-ci sera animée par Julien Soreau, responsable des services Équilibre et Inclusion et Associations et Animations. Jean Pralong, Professeur de gestion digitale des ressources humaines et des carrières, expliquera ce phénomène de désenchantement vis-à-vis du marché de l’emploi qui concerne de plus en plus de jeunes.
* Étude menée auprès de 1001 personnes âgées entre 18 et 25 ans, octobre 2022
Source : Le Figaro Étudiant, 25 novembre 2022
À propos de l’EM Normandie
Fondée en 1871 parmi les premières grandes écoles de commerce françaises, l’EM Normandie s’est imposée comme une institution de référence dans le monde des Business Schools. Elle détient les accréditations internationales EQUIS, AACSB et AMBA. Avec
6 300 étudiants et professionnels dans ses programmes de formations initiales et continues diplômantes et 23 000 membres de l’association Alumni EM Normandie à travers le monde, l’école est implantée sur six campus, à Caen, Le Havre, Paris, Oxford, Dublin et Dubaï. L’EM Normandie forme les managers de demain, futurs gouvernants responsables préparés à la conduite du changement dans un environnement multiculturel, et elle accompagne les salariés et dirigeants d’entreprises tout au long de leur carrière.