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Autoroute de la chaleur : la MEL, première institution française à valoriser les déchets ménagers pour renforcer sa souveraineté énergétique

Pour répondre aux enjeux du territoire, Damien Castelain, Président de la Métropole Européenne de Lille a inauguré, ce mardi 29 novembre, l’autoroute de la chaleur au centre de valorisation énergétique des déchets (CVE) d’Halluin, aux côtés de Jean-François Nogrette, Directeur général de Veolia France et Déchets Spéciaux Europe et de Sylvie Jehanno, Présidente Directrice Générale de Dalkia.

Le but de l’autoroute de la chaleur est de faire circuler de l’eau chaude provenant de la combustion des déchets ménagers métropolitains, produite par le CVE d’Halluin, pour alimenter les réseaux de chaleur du territoire. L’eau circulant à haute température offre une solution de chauffage plus écologique et jusqu’à 40 fois plus économique.  

Jusqu’à présent, la chaleur produite à partir de ces déchets était uniquement utilisée pour les besoins de l’unité d’incinération et pour produire de l’électricité. Les derniers travaux ont permis d’optimiser la consommation de cette électricité et de cette chaleur dans l’intérêt des Métropolitains.

De leurs côtés, les réseaux de chaleur urbains (RCU), exploités par Dalkia, étaient auparavant principalement alimentés par du bois, du gaz ou encore du charbon : des sources très émettrices de CO₂ et de polluants atmosphériques comme les oxydes d’azote. La chaleur produite avec les déchets représente l’équivalent de l’achat de 5 millions d’euros de gaz par an. L’énergie renouvelable récupérée par l’incinération des déchets permet de réduire les émissions de CO₂ de 50 000 tonnes par an grâce à la fermeture de la centrale à charbon du Mont-de-Terre en janvier 2021 et ainsi améliorer la qualité de l’air.

Aujourd’hui, cette autoroute de la chaleur traverse 10 communes : Halluin, Roncq, Neuville-en-Ferrain, Mouvaux, Wasquehal, Roubaix, Tourcoing, Marcq-en-Barœul, La Madeleine et Lille pour 20 kilomètres de canalisations (soit 40 kilomètres aller-retour). L’autoroute de la chaleur métropolitaine est l’un des plus longs réseaux en Europe et l’un des plus puissants à partir d’un centre de valorisation de déchets qui rend cet outil particulièrement vertueux.

Le montant total des investissements s’est élevé à 70 millions d’euros et a bénéficié d’un soutien financier de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et de l’Union Européenne via le fond FEDER.

Ce projet revêt plusieurs caractéristiques fortes pour les territoires :

Le projet a nécessité 26 mois de travaux. Le Centre de valorisation Énergétique d’Halluin exploité par Covalys, société du groupe Veolia, assure l’incinération de 350 000 tonnes d’ordures ménagères résiduelles de la MEL et produit annuellement, en 2021, 270 GWh thermiques, soit l’équivalent de la consommation de 35 000 logements et 91 GWh électriques, soit l’équivalent de la consommation de 20 000 logements.

Le réseau permet aujourd’hui aux Métropolitains qui bénéficient de cet équipement de gagner en pouvoir d’achat grâce à une économie sur la facture de gaz, pouvant aller jusqu’à 30%, représentant 600€ d’économie par an, pour un foyer, à l’heure où les coûts de l’énergie explosent et où l’inflation augmente.

Aujourd’hui, dans le cadre de l’inauguration de l’autoroute de la chaleur, Damien Castelain, Président de la Métropole Européenne de Lille a annoncé l’engagement de la MEL pour une montée en puissance de l’autoroute de la chaleur. L’objectif est de l’étendre encore et de renforcer les capacités de production de chaleur actuelles du CVE. La MEL va étudier dans les prochains mois :

Pour en savoir plus sur l’autoroute de la chaleur : http://bit.ly/3OJ6cKK

« Cette autoroute de la chaleur inaugurée aujourd’hui est le premier tronçon d’un vaste réseau qui permettra demain de chauffer les logements métropolitains de manière plus sûre, plus verte et plus économique. Ambition majeure de mon précédent mandat pour la transition écologique, la mise en œuvre de ce réseau de chaleur dès 2020 a été un véritable bond pour la qualité de l’air. Avec la crise énergétique que nous subissons en 2022, c’est désormais un moyen très significatif de préserver le pouvoir d’achat des ménages qui bénéficient de cet équipement. Grâce au CVE, unité de production de chaleur très performante et qui est optimisée pour réduire toutes les émissions polluantes, nous valorisons nos déchets non recyclables en chaleur et en électricité. Nous sommes fiers de cet équipement de pointe, toujours vigilants quant aux conditions de son exploitation et avons encore des projets pour le rendre toujours plus efficace, au service de l’ensemble de la Métropole. » Damien Castelain, Président de la Métropole Européenne de Lille

« Notre collaboration de long terme dans l’économie verte avec la Métropole européenne de Lille franchit aujourd’hui un cap supplémentaire au profit des citoyens et du territoire métropolitain. En s’appuyant sur l’expertise de Veolia, cette solution locale d’économie circulaire vient répondre aux objectifs ambitieux de transition écologique et de développement durable que s’est fixée la Métropole. Ce projet représente un exemple concret des solutions proposées par Veolia pour accompagner les collectivités dans leur démarche de sobriété. » Jean-François Nogrette, Directeur général Veolia France et déchets spéciaux Europe

« Cette autoroute de la chaleur permet de valoriser d’importants gisements d’Énergies Renouvelables et de Récupération locales ; c’est un atout considérable pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles et accélérer la transition énergétique. Ce projet permet également d’améliorer le pouvoir d’achat des usagers et de lutter contre la précarité énergétique grâce à des prix compétitifs et maîtrisés dans la durée. Je remercie la Métropole de Lille pour sa confiance. ». Sylvie Jéhanno, Présidente-Directrice générale de Dalkia (Groupe EDF)

L’autoroute de la chaleur en chiffres :

20 ⟶ kilomètres de réseau (soit 40 km aller/retour)

10 ⟶ communes traversées

70 ⟶ millions d’euros

270 ⟶ GWh thermiques (consommation de 35 000 logements)

91 ⟶ GWh électriques (consommation de 20 000 logements)