La rage est l’un des virus les plus mortels au monde. Des dizaines de milliers de personnes décèdent de cette maladie chaque année. 40 % des victimes sont des enfants de moins de 15 ans. Dans la plupart des cas, les victimes sont infectées par la morsure d’un chien. Aucun risque ne peut donc être pris, par exemple en amenant en Belgique des animaux provenant d’une zone infectée.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), la vaccination massive des chiens dans les zones à risques s’avère être la solution la plus économique et la plus efficace à long terme, et permet d’interrompre le cycle de transmission du virus du chien à l’homme. L’objectif de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est que d’ici 2030, plus personne ne décède de la rage.
Grâce aux efforts importants déployés par le passé, la Belgique est indemne de rage depuis 2001. La vaccination contre la rage n’est pas obligatoire dans notre pays, sauf pour les personnes qui emmènent leur chien ou leur chat à l’étranger. Toute personne qui ramène un chat ou un chien en Belgique est également tenue de le faire vacciner au préalable. Il est très important de s’y conformer, la rage tue aussi bien les hommes que les animaux.
La rage, une maladie vicieuse
Il peut s’écouler 6 mois avant qu’un animal contaminé ne présente les premiers symptômes mais, deux semaines avant leur apparition, l’animal peut déjà avoir contaminé d’autres personnes et animaux. En outre, il n’existe aucun test permettant de détecter la rage chez les animaux vivants.
Pour ces raisons :
- évitez tout contact avec des animaux de compagnie et des animaux sauvages dans les pays où la rage sévit encore ;
- n’emportez d’animaux provenant d’un autre pays européen que s’ils sont vaccinés et identifiés et si vous en connaissez leurs antécédents ;
- n’emportez pas d’animaux de pays en dehors de l’UE, à moins qu’ils ne satisfassent à toutes les conditions d’importation ;
- soyez conscient que la rage peut être présente à l’état latent durant 6 mois chez un animal infecté avant de devenir visible. Pendant tout ce temps, l’animal semble être en bonne santé mais peut s’avérer être une « bombe virale à retardement », en raison de sa contagiosité.
Quelles sont les exigences pour voyager avec son animal de compagnie?
En Belgique, l’AFSCA, bien qu’elle soit surtout connue pour ses contrôles dans l’ensemble de la chaîne alimentaire, est également responsable de la prévention et du contrôle des maladies animales réglementées, y compris de la rage. En collaboration avec les autorités douanières, l’AFSCA veille au respect des règles et restrictions sanitaires pour l’introduction d’animaux en Belgique. En outre, vétérinaires et AFSCA travaillent main dans la main pour détecter les cas d’importation à risque d’animaux de compagnie (achats via Internet, retour de vacances avec un chiot, …).
Si votre animal ne satisfait pas à ces conditions, il peut se voir refuser l’entrée/le retour dans notre pays. S’il y a une suspicion de rage, l’animal pourrait malheureusement être euthanasié, si le risque s’avérait trop grand pour la santé publique. Evitez donc ce risque en respectant scrupuleusement les règles sanitaires.
David Clarinval, Ministre de l’Agriculture « La rage est une maladie très dangereuse qui se transmet des animaux vers l’homme, elle reste l’un des virus les plus mortels au monde. L’AFSCA, en collaboration avec les autorités douanières, veille au respect des règles et restrictions sanitaires pour l’introduction d’animaux en Belgique. Grâce aux efforts importants déployés par le passé, notre pays est indemne de rage depuis 2001. Aucun risque ne peut donc être pris, ni pour notre population, ni pour nos animaux. C’est pourquoi, j’encourage vivement chacune et chacun à respecter scrupuleusement ces règles sanitaires. »
Plus d’informations sur la rage:
https://www.favv-afsca.be/santeanimale/rage/
Vidéo « Vous préservez vos compagnons de la rage ? Nous aussi » :
https://www.favv-afsca.be/consommateurs/videos/rage.asp