Cela n’a pas empêché certains éleveurs de s’empresser pour incriminer l’ours, de façon bien prématurée semble-t-il, car aucun élément factuel ne permet à ce jour d’invoquer sa responsabilité. S’agirait-il juste d’une démarche « intéressée » ? En effet, seuls des dégâts causés par une espèce protégée, comme l’ours, sont indemnisables par de l’argent public.
En l’état, il sera probablement difficile d’élucider les causes de cet accident. Néanmoins, on peut relever le fait que les chiens errants ou divagants sont un problème avéré dans le département. Le dernier épisode en date s’est déroulé vers le 10 mai dans le secteur du Hautacam, soit 16 km au Nord de Barrada, à vol d’oiseau : les troupeaux ont dû redescendre dans la vallée après plusieurs attaques de canidés et de nombreux dégâts.
Ce contexte aurait logiquement dû inciter les éleveurs du massif à prendre des précautions élémentaires. On ne peut que s’interroger sur la présence de ces brebis dans une zone accidentogène, comportant pentes raides, barres rocheuses et névés tardifs. Bien que peu de précisions aient été livrées, il semble, au vu des éléments présents, que ce lot était livré à lui-même et sans protection la nuit du dérochement.