L’objectif de l’essai, sponsorisé par AstraZeneca, est de déterminer si l’ajout de monalizumab ou oleclumab à durvalumab, le traitement standard dans cette indication, améliore le bénéfice clinique chez ces patients.
Monalizumab, qui est le produit le plus avancé d’Innate sous partenariat, est un inhibiteur de point de contrôle immunitaire potentiellement « first-in-class » ciblant le récepteur NKG2A exprimé sur les lymphocytes cytotoxiques NK et T CD8 infiltrés dans la tumeur.
Le traitement du premier patient a déclenché un paiement d’étape de 50 millions de dollars d’AstraZeneca à Innate.
« Nous sommes très heureux de voir monalizumab progresser dans un deuxième essai de Phase 3 avec notre partenaire AstraZeneca. Le lancement de PACIFIC-9 représente une étape financière importante pour Innate, car il génère un paiement d’étape de 50 millions de dollars qui renforce notre trésorerie, » a commenté Mondher Mahjoubi, Président du Directoire d’Innate Pharma. « Les récents résultats de l’essai clinique COAST sont enthousiasmants et mettent en avant l’extension potentielle du bénéfice clinique de durvalumab avec l’ajout de monalizumab chez les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules, de stade III, non opérable. »
Les résultats détaillés de l’essai randomisé de Phase 2 COAST ont été publiés dans le Journal of Clinical Oncology le 22 avril 2022. AstraZeneca a initialement présenté ces résultats lors du Congrès annuel de la Société Européenne d’Oncologie Médicale (ESMO) en septembre 2021. Les résultats de l’analyse intermédiaire ont notamment montré que monalizumab en combinaison avec durvalumab a amélioré le taux de réponse objective (ORR) et prolongé la survie sans progression (PFS) par rapport à durvalumab seul chez les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules, de stade III, non opérable, qui n’ont pas progressé après une chimio-radiothérapie simultanée. La publication dans le Journal of Clinical Oncology comprend une analyse exploratoire par sous-groupe.
« Durvalumab a transformé le traitement des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules, de stade III, non opérable, et nous sommes enthousiastes à l’idée d’étendre son bénéfice clinique grâce à de nouvelles associations avec deux anticorps monoclonaux potentiellement first-in-class, qui font preuve d’une activité clinique forte. Sur la base des résultats exceptionnels de COAST, nous sommes heureux de démarrer cet essai de Phase 3. Nous espérons qu’il permettra d’apporter de nouvelles options de traitement aux patients et augmentera encore le potentiel de guérison dans cette configuration, » a déclaré Susan Galbraith, vice-présidente exécutive, R&D en oncologie, AstraZeneca.
À propos de PACIFIC-9 :
PACIFIC-9 est un essai clinique randomisé en double aveugle de Phase 3 visant à déterminer l’efficacité et la tolérance d’Imfinzi (durvalumab) seul ou en combinaison avec oleclumab ou monalizumab chez des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules, de stade III, non opérable, qui n’ont pas progressé après une chimio-radiothérapie à base de sels de platine simultanée.
Le premier patient a été traité en avril 2022. L’essai de Phase 3 PACIFIC-9 prévoit maintenant de recruter des patients dans plus de 200 centres dans les prochains mois.
À propos du cancer du poumon non à petites cellules de stade III :
En 2020, on estime que 2,2 millions de personnes ont reçu un diagnostic de cancer du poumon dans le monde. Le cancer du poumon se divise en deux grandes catégories : le cancer du poumon non à petites cellules et le cancer du poumon à petites cellules. 80 à 85 % des cas sont des cancers du poumon non à petites cellules. Les cancers du poumon de stade III représentent environ un quart de l’incidence des cancers du poumon non à petites cellules.
Le cancer du poumon non à petites cellules de stade III (localement avancé) est généralement divisé en trois sous-catégories (IIIA, IIIB et IIIC), définies en fonction du degré de propagation locale du cancer. Contrairement au stade IV, lorsque le cancer s’est étendu (métastases), la majorité des patients de stade III sont actuellement traités avec une intention curative.
La majorité des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules de stade III sont diagnostiqués avec des tumeurs non opérables.
À propos de monalizumab :
Monalizumab est un anticorps inhibiteur de point de contrôle immunitaire potentiellement « first in class », ciblant les récepteurs NKG2A exprimés sur les lymphocytes cytotoxiques NK et T CD8 infiltrés dans la tumeur.
NKG2A est un récepteur inhibiteur reconnaissant HLA-E ; cette reconnaissance empêche l’activation des cellules immunitaires exprimant NKG2A. Différentes tumeurs solides ou hématologiques expriment HLA-E, ce qui les protège de la destruction par les cellules immunitaires NKG2A+. Dans certains cancers, la surexpression d’HLA-E est associée à un pronostic défavorable.
Monalizumab est un anticorps IgG4 humanisé qui bloque la fonction inhibitrice de NKG2A. Ainsi, monalizumab pourrait rétablir une réponse antitumorale médiée à la fois par les cellules NK et les lymphocytes T. Monalizumab pourrait également accroître le potentiel cytotoxique d’autres anticorps thérapeutiques.
Le développement en cours de monalizumab est axé sur des stratégies de combinaisons thérapeutiques, dont l’essai de Phase 2 NeoCOAST dans des stades précoces.
À propos de l’accord entre Innate et AstraZeneca sur monalizumab :
En octobre 2018, AstraZeneca a acquis l’intégralité des droits de monalizumab en oncologie en exerçant son option dans le cadre de l’accord de co-développement et de commercialisation initié en 2015.
Les termes financiers de l’accord prévoient des paiements potentiels à Innate Pharma pouvant aller jusqu’à 1,275 milliard de dollars. En tenant compte du paiement de 50 millions de dollars reçu pour l’inclusion du premier patient dans l’essai clinique de Phase 3 PACIFIC-9, Innate Pharma a déjà reçu 450 millions de dollars.
AstraZeneca enregistrera les ventes et paiera des redevances sur les ventes nettes, dont le taux varie entre low double-digit et mid-teen, dans le monde, hormis en Europe où Innate Pharma percevra 50% des profits et de pertes. Innate co-financera le programme de développement de Phase 3 de monalizumab à hauteur de 30%, une limite à l’engagement financier d’Innate ayant été préétablie.
À propos d’Innate Pharma :
Innate Pharma S.A. est une société de biotechnologies au stade clinique, spécialisée en immuno-oncologie et dédiée à l’amélioration du traitement des cancers grâce à des anticorps thérapeutiques innovants exploitant le système immunitaire.
Le large portefeuille d’anticorps d’Innate Pharma inclut plusieurs candidats potentiellement « first-in-class » aux stades clinique et préclinique dans des cancers où le besoin médical est important.
Innate Pharma est pionnière dans la compréhension de la biologie des cellules NK et a développé son expertise dans le microenvironnement tumoral et les antigènes tumoraux, ainsi que dans l’ingénierie des anticorps. Son approche innovante lui a permis de construire un portefeuille propriétaire diversifié et de nouer des alliances avec des sociétés leaders de la biopharmacie comme Bristol-Myers Squibb, Novo Nordisk A/S ou Sanofi ainsi qu’un partenariat multi-produits avec AstraZeneca.
Basée à Marseille, avec une filiale à Rockville (Maryland, Etats-Unis), Innate Pharma est cotée en bourse sur Euronext Paris et sur Nasdaq aux Etats-Unis.
Retrouvez Innate Pharma sur www.innate-pharma.com.