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Loppsi 2 : un florilège de l’hystérie sécuritaire sarkozienne


Les Verts communiquent : La loi Loppsi 2 est en cours d’examen par les sénateurs, alors que l’actualité est dominée par les mobilisations contre la réforme des retraites.

Véritable florilège de l’hystérie sécuritaire sarkozienne, cette loi est un fourre-tout dans lequel s’enchevêtrent mesures promises au gré des emballements médiatiques, modifications législatives inutilement répressives et dispositions liberticides. Au point que la commission des lois du Sénat vient de rejeter les amendements du gouvernement sur les peines planchers et les mineurs notamment. Un partie de la droite elle-même refuse de participer au délire élyséen.

Elargissement de l’usage des fichiers, couvre-feu pour les moins de 13 ans, contrat de responsabilité parentale… près d’une décennie après le retour de la droite aux affaires, le gouvernement parvient une nouvelle fois à rogner les libertés des citoyens au motif fallacieux de mieux les protéger.

Une nouvelle fois, le gouvernement continue, petite touche par petite touche, de corrompre notre société en laissant une place toujours plus grande à l’arbitraire de la technocratie d’Etat. Un exemple parmi les amendements proposés par le gouvernement : la mise en place d’une procédure expéditive et arbitraire diligentée par le Préfet pour expulser les squatters de logements, de locaux et de terrains. Le Préfet pourrait expulser sans intervention du juge, contre l’avis du propriétaire ou à sa place, et sans obligation de relogement ni même d’hébergement. La loi DALO, déjà pas appliquée, serait foulée au pied.

Pire encore, alors même que les finances publiques sont dans le rouge, le gouvernement se paye le luxe de lancer un vaste et coûteux programme de vidéosurveillance. Pourtant, l’inefficacité de telles méthodes pour prévenir les délits n’est plus à démontrer. Le fiasco du système de vidéosurveillance outre-Manche devrait servir de leçon. Mais certaines sociétés privées possédées par des proches du pouvoir vont bientôt pouvoir sabrer le champagne.

Cette loi est examinée dans un contexte de casse du système éducatif et de destruction des réseaux de travailleurs sociaux de terrain. La prison reste le seul outil de gestion du désespoir social engendré par les inégalités du système économique injuste mis en place par la droite. A la prévention et l’éducation, seuls moyens de pacification de notre société à long terme, la droite préfère promouvoir la prison. Preuve en est une nouvelle fois que, sous Sarkozy, mieux vaut punir que prévenir.

Casse sociale d’un côté et renforcement de l’arsenal sécuritaire contre les précaires de l’autre sont plus que jamais les deux piliers de la politique inégalitaire du gouvernement.

Djamila Sonzogni, Jean-Louis Roumégas,
Porte-parole