Bien que jugé nécessaire, le processus de transformation vers un système alimentaire plus durable peine à se mettre en branle. La consommation de viande est toujours élevée, avec près de 50 kg par personne et par année. La part des animaux détenus dans le respect de l’espèce, dont les produits sont commercialisés sous un label, stagne à seulement 12%. De manière générale, l’alimentation est loin d’être équilibrée. Quant à l’agriculture, elle produit, sans se soucier suffisamment de l’environnement.
La Protection Suisse des Animaux PSA, Demeter, KAGfreiland, la Fondation pour la protection des consommateurs et l’Association des petits paysans VKMB entendent changer les choses : premièrement, l’alimentation durable et d’avenir doit aussi porter sur la santé, l’environnement et le bien-être animal. Deuxièmement, les organisations engagées défendent une consommation de viande responsable, l’idée étant d’en consommer moins et d’opter, à la place, pour des produits issus d’élevages respectueux des animaux. Ce changement doit profiter aux hommes, aux animaux et à l’environnement.
Produit dans le respect des animaux et sain
Les labels recommandés sont ceux que la Protection Suisse des Animaux PSA juge favorablement dans son appréciation publiée sur mangeravecducoeur.ch et qui garantissent le bien-être animal. Une information concrète et transparente permet de prendre des décisions d’achat éclairées dans la jungle des labels et de tenir compte du bien-être animal. La nouvelle campagne porte aussi sur les aspects liés à la santé et plaide pour une alimentation équilibrée, conforme aux recommandations de la pyramide alimentaire. La réduction de la consommation de viande et l’augmentation de la part de produits issus d’élevages respectueux de l’espèce sont en fin de compte un progrès pour l’homme, l’animal et l’environnement, et donc aussi, pour les agricultrices et les agriculteurs.
Rien n’est possible sans les acteurs du marché et la politique
Pour que la transformation vers une alimentation plus durable et plus respectueuse des animaux puisse avoir lieu, tous les acteurs concernés doivent s’engager: ceux du commerce de détail et de la gastronomie créent des conditions équitables et transparentes sur le marché et prennent davantage de responsabilités. Dans de nombreux assortiments, les parts de produits plus durables restent faibles en raison d’un désavantage en matière de prix. Les informations nécessaires doivent être mises à la disposition des consommatrices et des consommateurs. Par ailleurs, la politique et la Confédération doivent faire en sorte de créer de meilleures conditions-cadres pour que cette transformation soit possible. Des efforts massifs sont également nécessaires dans le domaine éducatif, afin que le lien entre une nature intacte et des formes de production et d’alimentation plus respectueuses des animaux soit connu.
La campagne «Moins de viande, davantage de respect pour les animaux» est lancée en Suisse alémanique ce 15 février 2022 en ligne, avec un site web dédié, sur les réseaux sociaux et par voie d’affiches..