En voiture, en deux-roues, en métro ou à pied, la cohabitation des mobilités se passe bien à Paris ! D’ailleurs, plus de 80 % des franciliens se disent satisfaits de l’offre de transports, jusqu’à trouver leurs déplacements « agréables ». Autre constat issu de l’étude, les Franciliens sont particulièrement sensibles aux enjeux environnementaux. En témoigne le boom des trottinettes électriques (4 fois plus en deux ans), particulièrement significatif à Paris. Un appétit pour les mobilités douces, confirmé par la volonté de 75 % des automobilistes Parisiens de se convertir au tout-électrique.
Métro-auto-vélo : la multimodalité est entrée dans les habitudes des franciliens
L’opposition entre Parisiens et Franciliens sur les modes de transport et en particulier la voiture ne serait-elle qu’une idée reçue ? L’étude Odoxa-BMW Group France révèle que dans l’agglomération parisienne, la multimodalité est la règle : les automobilistes sont tour à tour adeptes des transports en commun, du vélo ou du deux-roues motorisé. En effet, plus de 8 sondés sur 10 utilisent selon les occasions à la fois leur voiture, le bus ou tram, le train/RER ou encore le métro. Dans cette multimodalité, 86 % des Parisiens et 94% des franciliens utilisent leurs voitures.
Sans oublier les deux-roues : 57 % des Parisiens pratiquent désormais plus ou moins régulièrement le vélo et la moto (dont les scooters). Ces derniers sont aussi très nombreux en région parisienne puisqu’un francilien sur quatre utilise au moins ponctuellement un scooter ou une moto.
Si la politique de mobilité et de transports initiée à Paris est perçue comme étant « dynamique » elle génère aussi une cohabitation bien plus difficile qu’ailleurs entre modes de transport.
Râleurs les Français, et particulièrement les Parisiens ? Pas tant que cela !
Principale surprise de ce sondage, les Parisiens comme les Franciliens se disent globalement heureux de leurs trajets quotidiens : 81% des habitants de l’agglomération parisienne jugent leurs trajets quotidiens agréables. Plus étonnant encore, ce constant se retrouve chez 82 % des automobilistes parisiens qui utilisent quotidiennement la voiture. D’ailleurs, les Parisiens (84 %), et dans une moindre mesure les habitants du reste de la région Ile-de-France (67 %) sont très majoritairement satisfaits de l’offre de transport en commun à Paris et dans sa région.
Cependant les « galériens des transports » existent bien et représentent un quart à un tiers des Parisiens et surtout des Franciliens, qui se plaignent de leurs trajets quotidiens, et sont plus nombreux qu’ailleurs en France.
Le nombre d’utilisateurs de trottinettes électriques multiplié par quatre à Paris en deux ans.
L’étude démontre un boom des nouveaux modes de transport. Si l’usage a progressé partout en France, Paris garde la palme en comptant 70% d’utilisateurs de trottinettes électriques de plus que les autres grandes régions (27 % vs 16 %). Et avec 27 % d’utilisateurs occasionnels en plus depuis 2019, la Capitale compte aujourd’hui 4 fois plus d’utilisateurs de trottinettes électriques qu’il n’y en avait sur l’ensemble du territoire.
Un phénomène que l’on retrouve chez les utilisateurs de motos et scooters : toujours selon l’étude Odoxa-BMW Group France, Paris compte 50 % de motocyclistes enregistrés en plus que dans toutes les autres régions sondées (26 % vs 19 %). D’ailleurs, le nombre de scooters et motos dans la Capitale a doublé en deux ans.
Covid-19 : des Franciliens de moins en moins mobiles
Depuis la crise sanitaire, 60 % des Parisiens se préparent à changer leurs habitudes de transport (15 %) ou l’ont même déjà fait (45 %). Comment ? D’abord en roulant bien plus à vélo, comme le déclarent deux-tiers des Parisiens (66 %) et 6 Franciliens sur 10 (58 %) depuis la crise.
Mis à part le vélo qui a profité de la crise sanitaire et dont l’usage s’est largement développé partout en France, tous les autres modes de transport ont eu tendance à reculer depuis le début de la crise. En cause, la généralisation du télétravail : 56 % des Parisiens et 60 % des Franciliens se déplacent moins et donc, prennent moins les transports en commun (53 % des Parisiens et 65 % des Franciliens), moins la voiture (57 % et 42 %) et pratiquent moins le covoiturage (66 % et 64 %).
Les préoccupations environnementales au cœur de la mobilité des Franciliens
Contrairement aux idées reçues, le développement du véhicule électrique est particulièrement bien accueilli à Paris : 75% des automobilistes Parisiens sont pour le tout-électrique et assurent qu’avec un meilleur équipement en bornes de recharges publiques, ils envisageraient immédiatement l’achat d’un véhicule électrique.
En revanche, peu d’entre eux maitrisent les dispositifs mis en place pour limiter les émissions de CO2. A titre d’exemple, les zones à faibles émissions mobilités (ZFE-m) actuellement mises en place dans certaines villes françaises, qui impliquent notamment l’interdiction d’accès des véhicules les plus polluants, reste un dispositif peu connu des franciliens : 46 % des Parisiens et 48 % des Franciliens disent n’en avoir jamais entendu parler. En conséquence, nombreux sont ceux qui ne savent pas si leur territoire est concerné (39 % des Parisiens et 49 % des Franciliens) et surtout si leur véhicule fait partie de ceux touchés par l’exclusion (34 % des Parisiens et 42 % des Franciliens), alors même que près d’un Francilien sur cinq (19 %) et d’un Parisien sur quatre (23 %) possède un véhicule concerné par l’exclusion.
La piétonnisation des centres villes bien accueillie par les Franciliens
De plus en plus de communes veulent rendre les centres villes totalement piétonniers ou au moins réduire fortement l’accès des automobiles dans leur hypercentre. 60 % des Franciliens et des Parisiens y sont favorables, et ce, même lorsqu’ils sont eux-mêmes des automobilistes quotidiens (57 %).
Et bien que les trois-quarts des Parisiens (77 %) et des Franciliens (76 %) pensent que la piétonnisation du centre de Paris pénaliserait les habitants des périphéries tributaires de leur voiture, les vertus l’emportent à leurs yeux : les trois-quarts des Parisiens (74 %) et des Franciliens (75 %) pensent que c’est une bonne solution pour réduire la pollution en ville et 6 sur 10 (61 % et 60 %) pensent que cela favorisera les petits commerces.
Zivka Park, Députée du Val-d’Oise, Rapporteure du projet de Loi d’Orientation des Mobilités : « Les enjeux de déplacement ne sont jamais les mêmes sur tous les territoires au regard de leurs spécificités en termes d’offre de transport mais aussi de contraintes des habitants. Les élus et l’Etat ne peuvent répondre seuls aux défis de la mobilité. La démarche doit engager tous les acteurs. Alors, bien évidemment, selon les territoires, notamment les plus reculés, il faut pouvoir trouver des solutions adaptées et innovantes. La voiture ne doit pas disparaitre. Mais elle devra s’adapter à l’impératif de mobilité responsable »
Vincent Salimon, Président du directoire de BMW Group France : « Nous nous félicitons de voir les Franciliens prendre conscience des enjeux environnementaux liés à la mobilité. Et c’est surtout vrai chez les automobilistes, prêts à entamer leur transition vers l’électromobilité. Reste maintenant à transformer l’essai ! Notre rôle, en tant qu’acteur de la mobilité durable, est d’accompagner nos clients dans cette transition en prônant une démarche incitative et pédagogique plutôt que des politiques punitives. C’est en développement des technologies comme la fonction eDrive Zone, qui active automatiquement le mode électrique dans les ZFE, ou en participant activement au déploiement des bornes de recharges publiques via le réseau Ionity, mais aussi chez les particuliers et en entreprise avec des start-ups innovantes comme ZePlug et ChargeGuru, que nous prenons part au changement ».
Elsa Grangier, directrice générale d’Ashoka France : « Se déplacer répond à des besoins fondamentaux. Il faut une mobilité choisie parce que c’est un créateur de lien social »