C’est ce que confirme une nouvelle méta-analyse « Nutrition et insuffisance cardiaque[1] » publiée cette année dans la revue Médecine des Maladies métaboliques et conduite par Fabrizio Andreelli [2], , Blandine Lambaré [3] et Jean-Michel Lecerf [4]
Pour le Dr Jean-Michel Lecerf co-auteur de cette méta-analyse, « Le plus souvent lorsqu’on parle insuffisance cardiaque, on pense médicament, régime sans sel, etc… et en fait il y a beaucoup d’autres choses complémentaires à faire, et en particulier considérer l’état nutritionnel. Et on s’est aperçu qu’il existe très fréquemment une dénutrition associée, souvent sous-évaluée, qui doit être évitée ou corrigée par un contrôle de l’alimentation et une supplémentation ».
L’intérêt d’une supplémentation en ubiquinol
La dénutrition aggrave en effet le pronostic cardiovasculaire et vital. Des carences spécifiques sont également souvent présentes. La prise en charge nutritionnelle est complexe et difficile. Un certain nombre d’études sont en faveur d’un bénéfice d’apports élevés en certains nutriments : coenzyme Q10, Vitamine B1 par voie parentérale, acides gras omega-3 à longue chaine, vitamine D, qui peuvent être des adjuvants bénéfiques et bien tolérés.
Selon le Dr Jean-Michel Lecerf « Il a été mis en évidence par des travaux scientifiques qu’une supplémentation en certains nutriments était bénéfique dans l’insuffisance cardiaque, notamment la coenzyme Q10. D’un point de vue scientifique il est important que l’on s’appuie sur des études expérimentales de qualité. Il y a eu plusieurs études sur la COQ10, qui a un statut particulier car l’organisme peut la synthétiser et on la trouve aussi dans l’alimentation. C’est sa forme active, l’ubiquinol, qui est la plus efficace. On sait que la CoQ10 joue un rôle très important dans les fonctions mitochondriales, dans la synthèse de l’ATP. Des études de qualité ont été menées en double aveugle à des doses médicamenteuses, donc au-delà des apports nutritionnels qu’on aurait par une consommation ordinaire. Les résultats montrent non seulement une amélioration de la fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG) mesurée dans plusieurs études, et la méta-analyse l’a confirmé, ainsi qu’une diminution importante de la mortalité chez les personnes supplémentées à des doses de 100 mg par jour. En complément des médicaments, car il ne s’agit pas de les arrêter, c’est intéressant d’avoir une approche globale intégrant également une bonne alimentation ».
L’ubiquinol, validé par des études scientifiques
De très nombreuses études cliniques ont été réalisées dans l’insuffisance cardiaque, en double aveugle contre placebo à des doses de 60 à 200 mg/j. Plusieurs meta-analyses ont été publiées. Une augmentation de 3,7 % de la FEVG a été mise en évidence, allant jusqu’à 6,74 % chez les sujets ne recevant pas d’IEC[5]. En 2013, une nouvelle meta-analyse a confirmé une augmentation de 3,7 % de la FEVG[6]. Dans une autre étude chez 400 sujets en insuffisance cardiaque modérée à sévère, recevant 100 mg de CoQ10 pendant 2 ans, en double aveugle contre placebo ; il a été observé une diminution significative des évènements cardiovasculaires, de la mortalité cardiovasculaire, de l’hospitalisation et de la classe NYHA[7] (Classification de l’insuffisance cardiaque de la New York Heart Association).
L’ubiquinol, disponible en complément alimentaire
Très sensible à l’oxygène, il a longtemps été impossible d’utiliser l’ubiquinol en complément alimentaire.
Après plus de dix années de recherche, Kaneka a développé et breveté un procédé unique capable de produire l’ubiquinol bio-identique à celui fabriqué par le corps et 100 % naturel. On retrouve aujourd’hui l’ubiquinol de Kaneka (Kaneka ubiquinol TM) en compléments alimentaires disponibles en pharmacies, magasins diététiques et sur certains sites. Les mentions « ubiquinol », « Kaneka » ou encore le logo sont les garants d’un complément alimentaire de qualité.
[1] Nutrition et insuffisance cardiaque – 23/04/21
[2] AP-HP, CHU de Pitié-Salpêtrière, service de diabétologie-métabolismes, Paris, France
[3] AP-HP, CHU de Pitié-Salpêtrière, service de diabétologie-métabolismes, Paris, France
[4] Institut Pasteur de Lille, centre prévention santé longévité, service de nutrition & activité physique, Lille, France
[5] Sander S, Coleman CI, patel AA, et al. The impact of coenzyme Q10 on systolic function in patients with chronic heart failure. J Card Fail 2006;12:464-7
[6] Fotino AD, Thompson-Paul AM, Bazzano LA. Effect of co-enzyme Q1-supplemntation on heart failure:a meta-analysis. Am J Clin Nutr 2013;97:268-75
[7] Mortensen SA, Rosenfeldt F, Kumar A, et al. Q-QYMBIO Study Investigators. The effect of coenzyme Q10 on morbility and mortality in chronic heart failure:results from Q-SYMBIO a randomized double-blind trial.JACC Heart Fail 2014;2:641-9