Les débits de la Loire et de la Vilaine en cause dans l’apparition de blooms de Lingulodinium polyedra, phénomène déjà recensé par le passé
L’été 2021, qui a été particulièrement pluvieux, se caractérise par des débits de la Loire et de la Vilaine au-dessus des valeurs d’étiages habituellement mesurées (+100 % par rapport à la moyenne, mesurée depuis 1940 pour la Loire et depuis 1970 pour la Vilaine). Les deux fleuves, ainsi que les sources locales d’eaux douces, ont donc pu apporter les quantités de nutriments nécessaires à la prolifération de cette microalgue. En effet, l’Ifremer a relevé que les zones initialement impactées par les proliférations de Lingulodinium polyedra sont proches des panaches fluviaux ou des côtes.
Par ailleurs, les kystes (cellules à l’état de dormance) de Lingulodinium polyedra ont déjà été observés par le passé dans les fonds vaseux de la baie de Vilaine, lieu de départ des proliférations recensées cet été.
Ce dynoflagellé produit des toxines apparentées à celles surveillées pour la microalgue Dinophysis (dont la présence est récurrente dans la zone considérée), toxines pouvant s’accumuler dans les coquillages.
Des mesures sanitaires de précaution mais pas de risques confirmés
Dans le cadre du suivi sanitaire des zones de production conchylicoles, depuis début août, des analyses de toxines lipophiles sont réalisées dans les coquillages des zones de production en baie de Vilaine, rivière de Pénerf et sur les côtes de Loire-Atlantique. A ce jour, la concentration en toxines mesurée dans les coquillages sur les différents points de surveillance est restée très inférieure au seuil de sécurité sanitaire.
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