Pour de nombreux consommateurs, les lentilles de contact ne sont pas qu’un dispositif médical, mais une façon de changer de regard en modifiant leur couleur d’yeux. Ce marché est très porteur puisque selon une étude menée en Asie, près de la moitié des femmes envisageraient de porter des lentilles de couleur ! Bien décidé à s’imposer face à des concurrents internationaux de poids – Bausch&Lomb, Alcon, Acuvue ou CooperVision -, Cylensee mise sur l’innovation avec des lentilles connectées dont la couleur peut être personnalisée à partir d’une télécommande ou par une application installée sur un smart phone. Un simple clic suffit à passer d’un iris bleu azur à un regard vert émeraude. Née en 2020, la jeune entreprise finistérienne prévoit le lancement de la commercialisation du dispositif à partir de mi 2022. Un calendrier ambitieux rendu possible par l’accès aux technologies développées au sein des laboratoires de recherche d’IMT Atlantique.
Un projet #madeinIMTAtlantique
Le projet s’appuie en effet directement sur les travaux menés par le département de recherche Optique d’IMT Atlantique, et plus précisément sur le projet de lentille de contact Cyborg développé en partenariat avec Mines Saint-Étienne, et en collaboration avec le laboratoire de Physicochimie des Polymères et des Interfaces de l’université de Cergy-Pontoise. A l’origine de Cylensee, Jean-Louis de Bougrenet de la Tocnaye est chef du département d’Optique d’IMT Atlantique et créateur de plusieurs entreprises, parmi lesquelles Eyes3shut qui apporte au projet son expertise en matière d’électronique embarquée et de technologies de contrôle à distance et la société LCS fabricant de lentilles de contact pour le marquage et la fabrication. Grâce à ces partenariats, Cylensee estime disposer d’une avance d’au moins 18 mois sur la concurrence.
Un modèle économique très moderne
La version initiale des lentilles de contacts Cylensee adresse le marché grand public de la cosmétique. L’objectif est de proposer rapidement un produit à un tarif proche des modèles unicolores existants afin d’asseoir le succès commercial et d’autofinancer les développements futurs. Un modèle économique volontariste, à l’image de la feuille de route de la start-up qui prévoit de proposer à l’avenir une version médicale de sa lentille intégrant une correction optique et des déclinaisons destinées au marché professionnel, la défense et la télémaintenance notamment pour la réalité augmentée.
Le mode de distribution sera principalement numérique et s’appuiera sur le référencement du produit dans les market places (Amazon), sur les sites Internet spécialisés en optique et cosmétologie ainsi que sur les réseaux sociaux (Intagram, Facebook, Tik Tok) avec l’appui d’influenceuses présentes dans les « pays cibles », notamment aux Etats Unis, en Asie, en Russie et en Europe.
Pour financer ses recherches et le dépôt des brevets protégeant ses innovations, Cylensee mise sur les apports des associés et des levées de fonds auprès de partenaires privés et publics. La start-up vient d’obtenir deux prêts d’honneur, d’un montant de 20 000 €, accordés par le Fonds IMT Numérique.
« Ce soutien va nous permettre de financer en partie les prochaines étapes du développement de l‘entreprise, à savoir la finalisation de la preuve de notre concept et une étude de marché plus détaillé pour structurer notre stratégie commerciale », détaille Renaud Van Lith, co–fondateur et CEO de Cylensee.
* Le Fonds IMT Numérique a été créé fin 2011 sous l’égide de l’association Initiative Grandes Ecoles et Universités (IGEU), avec le soutien de la Fondation Mines-Télécom, de BNP Paribas, Orange, Accenture, Airbus, Dassault Systèmes, Sopra Steria, Bouygues Télécom, DGSE, StreamWIDE, Talan et Wavestone. Chaque année, 30 prêts sans intérêt et sans garantie personnelle cofinancés par la Fondation Mines-Télécom, BPI France et Revital’Emploi sont consentis à de jeunes entrepreneurs des incubateurs des écoles de l’IMT.
À propos d‘IMT Atlantique
IMT Atlantique est une grande école d’ingénieurs généralistes, classée 7ème dans le palmarès des écoles d’ingénieurs de l’Etudiant 2021 et 5ème dans celui de l’Usine Nouvelle. IMT Atlantique fait partie des 400 premières universités du monde du THE World University Ranking 2021 et 59e université mondiale de moins de 50 ans. L’école est reconnue internationalement pour sa recherche (présente dans 5 disciplines des classements de Shanghaï, de QS et de THE). Elle appartient à l’Institut Mines-Télécom et dépend du ministère en charge de l’industrie et du numérique.
Disposant de 3 campus, à Brest, Nantes et Rennes, d’un incubateur présent sur les 3 campus, IMT Atlantique a pour ambition de conjuguer le numérique, l’énergie et l’environnement pour transformer la société et l’industrie par la formation, la recherche et l’innovation et d’être, à l’international, l’établissement d’enseignement supérieur et de recherche français de référence dans ce domaine.
IMT Atlantique propose depuis septembre 2018 une nouvelle formation d’ingénieurs généralistes. Les étudiants sont recrutés sur le concours Mines-Ponts. L’École délivre par ailleurs trois diplômes d’ingénieur par la voie de l’apprentissage, des diplômes de masters, mastères spécialisés et doctorats.
Les formations d’IMT Atlantique s’appuient sur une recherche de pointe, au sein de 6 unités mixtes de recherche (avec le CNRS, l’INRIA, l’INSERM, des universités ou écoles d’ingénieur), dont elle est tutelle : GEPEA, IRISA, LATIM, LABSTICC, LS2N et SUBATECH. L’école s’appuie sur son excellence en recherche dans ses domaines phares (énergie et numérique, cybersécurité, environnement et numérique, industrie du futur, nucléaire, santé et numérique, risques et interactions) et en couplant les domaines scientifiques pour répondre aux défis de demain : transition numérique, transition environnementale, transition industrielle, transition énergétique, santé du futur et recherche fondamentale, en s’appuyant sur 2 instituts Carnot Télécom & Société Numérique et Carnot MINES.
Pour en savoir plus : http://www.imt-atlantique.fr