Des demandes spécifiques visant à améliorer la sécurité et la sûreté des réacteurs, formulées par des ONG ou des expert·es indépendant·es dans le cadre de la consultation n’ont pas été prises en compte. C’est, par exemple, le cas de la bunkerisation des piscines d’entreposage des combustibles usés.
Au contraire, l’ASN mentionne dans sa note d’information du jeudi 25 février 2021 qu’elle « a par ailleurs reporté certaines des échéances en raison de contraintes industrielles et d’exploitation particulières quand le report était acceptable du point de vue de la sûreté ».
Pour Roger Spautz, chargé de campagne Nucléaire à Greenpeace France, « ce sont bien les capacités industrielles d’EDF qui dictent le calendrier de la mise en œuvre des prescriptions et non la nécessité d’améliorer la sûreté. Comme pour les mesures de renforcement du parc nucléaire français post-Fukushima, l’ASN fait constamment le choix du report au mépris de la protection des populations et de l’environnement ».
Greenpeace rappelle que la mise à niveau des réacteurs de 900 MWe ne permet pas d’atteindre les exigences fondamentales de sûreté découlant des règles actuellement en vigueur, tant en France que sur le plan international.