En Suisse, l’industrie et le secteur tertiaire sont responsables de 29% des émissions de gaz à effet de serre. A l’échelle mondiale, ce taux passe à 44%. A l’échelle nationale, l’agriculture occasionne 14% des émissions de gaz à effet de serre (source: OFEV), contre 20% dans le reste du monde (source: FAO).
Pour une économie durable qui respecte les limites de la planète, une transformation vers des produits et des modèles d’affaires ménageant davantage les ressources, plus respectueux du climat et socialement équitables est nécessaire.
Pour y parvenir, le WWF mise sur des approches valables pour des secteurs entiers, sur des partenariats durables avec des entreprises et sur la pression de l’opinion publique.
Dans le cadre de ses partenariats avec des entreprises, le WWF convient, avec celles-ci, d’objectifs environnementaux ambitieux, afin de réduire l’utilisation des ressources et l’impact négatif sur la nature.
Citations de Thomas Vellacott, directeur du WWF Suisse :
«Maintenant et pour les générations futures, il convient de créer un monde dans lequel les entreprises respectent les limites naturelles de notre planète, encouragent les écosystèmes naturels et contribuent à la prospérité de la société.»
«Si, à l’avenir, neuf milliards d’individus se partagent équitablement cette planète et ses ressources, une production durable décidera de notre survie.»
«L’économie et les finances dépendent de la nature, des biens et des services mis à disposition par des systèmes naturels sains.»
L’économie est un moteur central de l’utilisation mondiale des ressources. Elle est aussi capable d’influencer positivement les solutions écologiques. C’est pourquoi le WWF travaille avec des entreprises sélectionnées afin d’aménager plus durablement les chaînes de création de valeur et réduire l’empreinte carbone. Le WWF Suisse et ses entreprises partenaires conviennent ensemble d’objectifs environnementaux ambitieux.
Les résultats sont présentés dans le « Bilan de performance des entreprises partenaires du WWF 2019» (clôture de l’exercice au 30.6.2020, contrôlé par l’auditeur indépendant PwC) :
Sélection d’exemples du «Bilan de performance des entreprises partenaires du WWF 2019» :
– Emmi Suisse a réduit sa part de gaspillage alimentaire en Suisse de 17% en deux ans.
– Swisscom a augmenté l’efficacité énergétique de l’ensemble de l’entreprise de 28% en quatre ans (jusqu’en 2019).
– Lidl Suisse ne vend depuis 2018 que des produits au café et au cacao certifiés Fairtrade, Bio, UTZ et Rainforest Alliance.
– Depuis 2017, Migros ne propose dans son assortiment que des bananes certifiées Bio, Fairtrade, Projet-pilote du WWF et Rainforest Alliance.
– Coop garantit que depuis 2019, pas moins de 98% des fruits et légumes frais sont certifiés Global GAP ou SwissGAP.
– En 2019, Denner est devenu le premier détaillant en Suisse à rejoindre la « Science Based Target Initiative » (SBTi) afin de se fixer des objectifs de protection du climat fondés sur la science.
– Coop, Denner, Lidl et Migros s’engagent en outre davantage pour la réduction des gaz à effet de serre, l’utilisation d’huile de palme durable et la vente de poissons et de fruits de mer issus de sources recommandables et acceptables (selon le guide du WWF sur les poissons).
Expertise, classements, tables rondes
Le WWF soutient ses partenaires en matière d’innovations durables en portant un regard extérieur, à la fois critique et constructif, sur celles-ci et en les faisant profiter de l’expertise de son réseau mondial. Les objectifs visés sont notamment la réduction des émissions de CO2, des chaînes de création de valeur plus durables, des produits plus écologiques, la sensibilisation des clients et des collaborateurs, l’engagement à l’égard des préoccupations environnementales vis-à-vis des associations faîtières du secteur et l’utilisation plus efficace de l’énergie. Afin de faire avancer la transformation de l’économie, le WWF évalue aussi l’impact environnemental des plus importantes entreprises dans des classements sectoriels pertinents et veille ainsi à ce que la pression de l’opinion publique ne faiblisse pas. Le WWF est lui-même un membre actif d’initiatives et tables rondes sectorielles, qui réunissent tous les acteurs de la chaîne de création de valeur: depuis les agriculteurs jusqu’aux banques, investisseurs et organisations de développement en passant par les transformateurs, les négociants, les commerçants et les banques.