Jérémie Beyou a passé un bel été ! D’abord, parce que sa victoire mi-juillet sur la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne, unique course en solitaire de préparation au Vendée Globe de l’année, lui a permis de partir en vacances l’esprit léger : « C’est sûr que mentalement, cette victoire m’a fait beaucoup de bien. J’avais besoin de me rassurer après le gros chantier d’optimisation du bateau, il y a eu le résultat, mais aussi la manière : je suis content de ce que j’ai produit, en réussissant à rester devant tout au long et enrestant concentré jusqu’au bout pour arracher la victoire. »
Ensuite, parce que l’IMOCA Charal étant retourné quatre semaines à l’atelier, son skipper a « coupé complet », entre le Sud-Ouest et son domicile de Larmor-Plage. « J’ai juste fait du sport ludique : du surf, du kite, du Moth et, pour la première fois, je me suis mis au golf pour m’amuser, j’ai pris quelques cours, c’était vraiment sympa ».
C’est donc un Jérémie Beyou en pleine forme qui a retrouvé la base lorientaise du Charal Sailing Team le lundi 24 août, puis, deux jours plus tard, son IMOCA Charal, remis à l’eau après un chantier essentiellement consacré au contrôle de toutes les pièces et à quelques finitions ergonomiques. Avec son équipe, il a aussitôt entamé une session de navigations dont l’objectif principal a été de valider les dernières voiles neuves commandées en vue du Vendée Globe.
Place désormais à l’ultime compétition à deux mois du départ de la course autour du monde en solitaire, le Défi Azimut, qui se déroule en trois parties : « runs » de vitesse le mercredi 9 septembre en équipage, 48 heures en solitaire du jeudi au samedi, avant un tour de l’île de Groix, de nouveau en équipage, le dimanche.
L’objectif pour l’IMOCA Charal, à bord duquel prendront notamment place une partie du Charal Sailing Team (Pierre-François Dargnies, Nicolas Andrieu et Christopher Pratt), mais aussi Mélanie Astles, quintuple championne de France de voltige aérienne. L’occasion pour les deux athlètes, prônant le dépassement de soi, de partager leur expérience, leur passion et de vivre un moment fort, convivial et de plaisir !
« On va courir pour le plaisir. On n’est pas là pour se mettre des objectifs sportifs, parce que le format de la course n’a évidemment rien à voir avec le Vendée Globe, répond Jérémie Beyou. Donc on aborde ce Défi Azimut avant tout comme un moment sympa à partager chez nous, à Lorient, avec notre partenaire, avec l’as de la voltige, Mélanie, et avec le public qui aura l’occasion de voir les bateaux et les skippers ».
Et si l’intéressé tentera de réussir le doublé après sa victoire en 2019, il ne prendra pas le moindre risque :
« On n’y va clairement pas pour la balade, d’autant qu’on aura un bon équipage, l’idée est de naviguer proprement et de ne pas faire d’erreurs. On essaiera d’être fluides, bien vigilants sur les croisements, l’objectif est de ressortir de ce Défi Azimut avec tout qui fonctionne à bord. » Et s’il y a la victoire au bout, comme en 2019, ce ne sera que du bonus !