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COVID-19 LA MOITIÉ DES ENTREPRISES ACCOMPAGNÉES PAR L’ADIE NE SURVIVRONT PAS AU CONFINEMENT. POUR EMPÊCHER CE GÂCHIS INACCEPTABLE, L’ADIE PLAIDE POUR UNE RELANCE INCLUSIVE.

Dans une enquête inédite, l’Adie révèle que la moitié des entrepreneurs qu’elle accompagne pensent qu’ils ne pourront pas relancer leur activité après le confinement. Parce que cette situation risque d’entraîner une forte augmentation du chômage et du recours aux minima sociaux, elle aura un impact lourd sur le tissu économique local et la relance de l’activité. Elle touchera en particulier les territoires les plus vulnérables, comme les zones rurales, les centres urbains dévitalisés et les quartiers, qui seront touchés de plein fouet. C’est pourquoi l’Adie se mobilise autour d’un Plaidoyer pour une relance inclusive. Pour l’aider à relever ce défi économique et social, l’Adie lance un appel à la solidarité de ses partenaires et interpelle avec force les pouvoirs publics pour que les petits entrepreneurs individuels ne soient pas, une fois de plus, les oubliés des politiques publiques. 

LES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS SONT DRAMATIQUEMENT AFFECTÉS PAR LA CRISE 

Depuis le 17 mars, la France est entrée dans une crise économique d’une nature et d’une gravité sans précédent. Dès les premiers jours du confinement, l’Adie s’est mobilisée pour soutenir les créateurs d’entreprise. Un dispositif exceptionnel de reports des échéances, de prêts de trésorerie et de conseils a été mis en place en urgence pour accompagner les entrepreneurs dans leur gestion et leurs demandes d’aides.

La totalité des 50 000 entrepreneurs financés par l’Adie ont été contactés individuellement par téléphone pour un entretien approfondi et la mise en place de solutions personnalisées.

L’analyse des premières séries d’entretiens, réalisée par l’Institut Audirep, puis complétée par une enquête sur questionnaire menée par l’Adie à la mi-avril, révèle notamment que :

Plutôt récentes, ces entreprises relèvent souvent des secteurs les plus impactés par le confinement (commerce, restauration, services à la personne…) et ne disposent ni de la trésorerie ni des fonds propres permettant de « tenir » pour faire face à un arrêt aussi brutal de leur activité.

« Les entrepreneurs sont terriblement anxieux pour la suite, et la moitié d’entre eux pensent ne pas pouvoir poursuivre leur activité à la sortie du confinement, alerte Frédéric Lavenir, Président de l’Adie. Cette perspective n’est pas supportable, elle n’est pas acceptable. Ni supportable ni acceptable que tant de projets et d’espoirs portés se terminent par un échec immérité et le retour aux minima sociaux. Ni supportable ni acceptable que ces services rendus, cette richesse créée au profit de tous, disparaissent purement et simplement. Ni supportable ni acceptable que la dynamique d’inclusion et de participation active au bien commun s’interrompe et se transforme en déception, en amertume et en exclusion. »

Pour la plupart des entrepreneurs à faibles revenus comme ceux accompagnés par l’Adie, la relance après confinement sera quasiment une nouvelle création. 

Il faudra reconstituer des stocks et retrouver des clients. Cela suppose du temps et de l’argent, qu’ils n’ont pas, alors même qu’il faudra payer les arriérés de dettes existantes, de loyers et de charges, et que la capacité d’endettement supplémentaire est donc limitée ou nulle. 

Sans apport en fonds propres, la majorité de ces entrepreneurs, dont la plupart ne sont pas couverts par l’assurance chômage, devront se résoudre à vivre de minima sociaux. Au-delà des dizaines de milliers de personnes accompagnées par l’Adie, ce sont des centaines de milliers de travailleurs indépendants à faibles revenus qui sont concernés par cette sombre perspective.

LA NÉCESSAIRE MOBILISATION DE TOUS POUR UNE RELANCE INCLUSIVE

Voilà pourquoi le plan de relance mis au point par l’Adie, d’ores et déjà opérationnel et prêt à accompagner le déconfinement, repose sur : 

3000 EUROS POUR TOUS LES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS

Cette mobilisation générale sur le terrain est nécessaire mais elle ne sera pas suffisante pour permettre une véritable relance. C’est pourquoi nous demandons à l’État de mettre en place sans tarder un ambitieux programme de sortie de crise sans lequel l’entrepreneuriat individuel sera totalement sinistré d’ici la fin de cette année :