Certes, la question de l’insalubrité apparaissait déjà comme un point de pénibilité important pour les utilisateurs des transports en commun, selon les résultats d’une première enquête quantitative réalisée par Odoxa pour BMW Group et publiée en mars 2020. Mais la crise accentue les attentes en matière de sécurité sanitaire. Et surtout, phénomène nouveau, cette préoccupation concerne les autres solutions de transport partagé comme l’autopartage. Logiquement, les Français veulent privilégier les solutions de mobilités individuelles que sont la voiture, le deux-roues motorisés (dont les scooters électriques), et le vélo.
Cependant l’impact de la pandémie sur la mobilité ne signifie en rien un retour au « monde d’avant». Les Français n’envisagent pas que cela soit au détriment d’un effort envers l’environnement. Ils souhaitent faire évoluer leurs comportements – lorsqu’ils le peuvent – vers des modes de déplacement plus respectueux du climat ou trouver des solutions alternatives.
« Les enjeux liés à la mobilité qui étaient déjà des enjeux sociétaux, environnementaux et technologiques centraux avant la pandémie de coronavirus, le seront davantage demain. Si les attentes en termes d’hygiène pointent vers un retour à la mobilité individuelle, cela ne signifie pas un retour à l’individualisme. Les Français gardent conscience de l’impact de leur mobilité et souhaitent le minimiser. Notre projet se veut une démarche responsable et co-construite pour proposer aux Français les meilleures solutions de mobilité » explique Vincent Salimon, président du directoire de BMW Group France.
Cette période d’immobilité semble avoir montré concrètement aux Français la pollution des villes et semble donc engendrer des attentes plus fortes en matière de solutions de mobilité écologiques. Dans les villes, les pistes cyclables sécurisées sont vues comme une solution à privilégier comme réponse à la micromobilité. Les technologies d’avenir comme l’électrification, que ce soit des batteries rechargeables sur bornes ou des piles à combustible à hydrogène restent pour les Français une réponse appropriée aux problématiques de mobilité.
Une conscience écologique forte qui s’accompagne d’un besoin de réassurance sur les énergies vertes pour pouvoir sauter le pas.
Les Français affichent un état d’esprit solidaire et souhaitent que les solutions de mobilité soient universelles, accessibles pour tous et qu’elles n’engendrent pas de pertes d’emplois.
Face à la révolution que vit le secteur automobile, BMW Group a initié une réflexion stratégique sur l’avenir de la mobilité, notamment en France, afin de proposer les solutions qui faciliteront les déplacements au quotidien.
Elle s’articule en trois volets :
- Une première phase dite « quantitative » avec l’une des plus grandes enquêtes sur la mobilité. Odoxa a interrogé plus de 3 000 Français de façon très approfondie sur leurs usages, attitudes et motivations face au transport. Cela a permis d’obtenir une photographie dépassionnée de la mobilité en France et des attentes des citoyens en la matière. Cette étude publiée début mars (disponible ici) a permis de définir 7 « familles » qui caractérisent la majorité des Français (voir infographies ci-dessus) et montre combien le citoyen n’est pas réductible à un seul comportement de mobilité
- Cette étude quantitative a servi de point de départ à la deuxième phase, une consultation « qualitative » associant des citoyens représentatifs de chaque famille et cinq experts. Cette phase 100 % numérique a pu être réalisée pendant le confinement.
- Ces deux premiers volets ont pour but de faire émerger un ensemble de solutions sur mesure pour une mobilité facilitée et apaisée. Ces solutions seront présentées dans un livre blanc qui sera publié en septembre 2020.L’enquête menée par Odoxa pour BMW Group, a montré, un certain pragmatisme des Français vis-à-vis de la mobilité. Loin d’opposer les différents modes de transport, ils envisagent leurs déplacements d’abord avec pragmatisme. Ils sont 28 % – le double en région parisienne – à utiliser plusieurs moyens de transport pour leurs trajets quotidiens, et l’émergence de nouvelles solutions de mobilité est perçue comme étant complémentaire aux modes de déplacements traditionnels. La voiture est toujours, et de loin, le mode de transport le plus utilisé. La moitié des personnes interrogées (47 %) l’utilise au quotidien, 87 % des sondés la voient comme une nécessité et 60 % des Français pensaient que la possession d’une voiture resterait la norme. L’arrivée du coronavirus semble marquer une évolution dans la relation des Français à leur voiture et d’une manière générale aux modes de transport individuels, qui semblent pour le moment jugés comme étant plus sûrs sur le plan sanitaire ou, en tout cas, plus rassurants.Lorsqu’ils ont été interrogés sur l’avenir des transports, la quasi-totalité des Français (94 %) déclarait que la lutte contre la pollution est importante même si le sujet n’est pas encore prioritaire pour 55 % d’entre eux.En revanche, ils avaient bien à l’esprit que cette transition est un travail de longue haleine. S’ils étaient 86 % à penser que la voiture électrique serait un jour devant la motorisation thermique, 65 % pensaient qu’elle le sera dans les 20 ans à venir.