« Nous avons rarement connu un segment de marché où la demande se montre aussi supérieure à l’offre, explique Elena Jacquin, directrice de BARNES Pied-à-Terre Passy-La Muette. Dans les quartiers Passy et Village d’Auteuil du XVIe arrondissement, les appartements jusqu’à 80 ou 100 m² sont recherchés autant par les investisseurs que par les jeunes couples, voire par les seniors qui n’ont plus besoin de chambres d’enfants. Résultat, sur ce marché tendu, les ventes sont rapides et les prix élevés ».
Avec des budgets allant jusqu’à 1,2 million d’euros pour un 3 pièces, les acheteurs se concentrent sur les quartiers aux allures de valeur sûre, à commencer par Victor-Hugo, le quartier Passy ou le village d’Auteuil.
« La force du XVIe vient de son rapport qualité de vie/prix avantageux quand on le compare à d’autres arrondissements plus centraux de la rive droite, comme le IXe, ajoute Elena Jacquin. Avec ses nombreux commerces de proximité, ses larges avenues arborées et la proximité du Bois de Boulogne, le XVIe arrondissement forme un cadre idéal pour les familles. D’autant que depuis deux ou trois ans, nous voyons chaque semaine ouvrir de nouveaux bars et restaurants qui en font aujourd’hui l’un des arrondissements les plus animés de Paris et de l’Ouest parisien ».
Côté investisseurs, l’intérêt pour les petits appartements et les pied-à-terre vient de la facilité de leur mise en location, plus rapide et plus rentable que celle des grands appartements. Avec si besoin, à terme, une revente qui s’annonce plus aisée. En revanche, les acheteurs se montrent de plus en plus exigeants sur la qualité du bien et sur ses prestations. L’idéal étant de proposer une terrasse et/ou une vue, dans une rue dégagée de toute nuisance sonore.
Des transactions conclues en 1 ou 2 visites : le phénomène des « ventes flash »
Une analyse partagée par Marta Perez-Embid, directrice de BARNES Pied-à-terre Trocadéro, dans le nord du XVIe arrondissement : « Ces biens connaissent une extraordinaire dynamique, leur prix moyen continue de monter mois après mois alors que nous pensions avoir atteint un seuil fin 2019 ! » Vendus à des prix oscillants entre 13 000 et 16 000 €/m², les pied-à-terre et les petites surfaces peuvent atteindre des sommets côté tarif à condition de posséder une terrasse ou une vue sur la Tour Eiffel. Le graal étant bien souvent, pour les acheteurs, un rooftop combinant ces deux atouts.
« Quand il s’agit d’un bel ancien doté de prestations de qualité dans une rue ou une avenue cotée, la vente se conclut en une ou deux visites, ajoute Marta Perez-Embid. Ces ventes flash sont aujourd’hui courantes, à condition bien sûr d’avoir affiché l’appartement à son juste prix. Du studio aux 3 pièces, les acheteurs sont autant des Français à la recherche d’une résidence haut de gamme pour eux-mêmes que des étrangers voulant profiter d’un pied-à-terre parfaitement situé ».
Tandis que les clients français sont souvent guidés dans leur recherche par la présence d’écoles et de lycées renommés, les acheteurs étrangers sont généralement plus attirés par la proximité de la Tour Eiffel, de l’Etoile et des quartiers les plus en vue du XVIe arrondissement. « Cette palette très large d’acquéreurs potentiels, renforcée par notre fichier qualitatif de clients nous a permis d’observer une recrudescence des ventes flash et en off-market. L’année 2020 devrait confirmer la tendance et l’engouement constatés ces derniers mois, même si nous ne connaissons pas encore les effets du COVID-19 sur le marché immobilier parisien » conclut Marta Perez-Embid.