Les primo-accédants ayant acquis un bien à Toulouse ont vu leur enveloppe augmenter de 25,4% entre 2014 et le 1er semestre 2019, passant de 170 600 € à 213 900 € d’emprunt en moyenne. Cette hausse du montant moyen emprunté est en partie due à la hausse du prix de l’immobilier dans la ville rose (+15,9% en 5 ans). Dans le même temps le taux d’apport moyen est passé de 22% en 2014 à 13% en 2019 et la durée moyenne initiale du prêt s’est vue rallongée de 25 mois (258 mois en moyenne en 2014 contre 283 mois en 2019). Le revenu annuel moyen par famille est resté quant à lui stable, oscillant entre 42 300 € et 43 800 € sur ces 5 dernières années. « Le marché toulousain est très dynamique et les prix dans cette ville s’envolent depuis le début des années 2000. Par conséquent, les primo-accédants doivent emprunter plus et sur de plus longues durées afin de ne pas perdre en m² » analyse Mikel Le Gall, Directeur régional Sud-Ouest de Cafpi.
Le profil des investisseurs locatifs sur Toulouse est stable depuis 5 ans
Depuis 2015, le montant moyen emprunté par les investisseurs sur Toulouse est aux alentours de 190 000 € (188 400 € en 2016, 195 600 € en 2019). « Dans l’ensemble le profil de l’investisseur sur Toulouse est identique ces dernières années, avec une durée initiale du prêt comprise entre 254 et 264 mois, un revenu annuel moyen par famille aux alentours de 72 000 € et une proportion élevée de cadres. », note Mikel Le Gall.
Primo et investisseurs, des emprunteurs très différents
Alors que du côté des primo-accédants le montant et la durée des emprunts n’ont cessé d’augmenter depuis 2014 et que le taux d’apport a fortement diminué, signe de l’envolée des prix dans la ville rose, du côté des investisseurs locatifs, les éléments analysés (montant, taux d’apport, revenu, durée initiale du prêt…) sont restés constants ces dernières années. « Excepté entre 2014 et 2015, où le montant moyen emprunté est passé de 174 600 € à 189 000 €, on observe une stabilité du profil des investisseurs locatifs », souligne Nicolas Pugliese, Directeur de secteur sur Toulouse de Cafpi, « Il faut en revanche souligner qu’alors que les primo-accédants qui achètent un bien sur Toulouse proviennent essentiellement de la région, les investisseurs locatifs proviennent, quant à eux, pour plus de la moitié, de la région parisienne, contre seulement 14% provenant de la Haute-Garonne » conclut-il.