Cafpi a négocié pour ce mois de mars, des taux très avantageux sur l’ensemble des durées : 0,70% sur 10 ans, 1,00% sur 15 ans ; 1,15% sur 20 ans et 1,35% sur 25 ans.
Depuis le début de l’année, les taux n’ont quasiment pas changé. « Sous l’effet d’une croissance contrariée par les tensions commerciales à l’international, la FED, la banque centrale américaine, a stoppé la hausse de ses taux directeurs. De son côté, la BCE a repoussé toute volonté d’augmentation, du fait de l’éloignement des objectifs d’inflation et du ralentissement économique dans la zone Euro, indique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi. En conséquence, le loyer de l’argent reste faible est les taux évoluent peu ».
Une bonne nouvelle pour l’économie.
Ces conditions influent largement sur les taux des obligations assimilables du Trésor à 10 ans qui ont atteint un niveau plancher à 0,53%, contre 0,64% en février. En conséquence, l’Etat français peut emprunter à bon compte tout en voyant la charge de sa dette diminuer et les banques continuer de prêter à leurs clients à des taux extrêmement faibles. « Et cette situation devrait perdurer dans les mois qui viennent », ajoute Philippe Taboret.
Le marché au beau fixe
Cafpi enregistre une hausse de 10% du nombre de nouvelles demandes en janvier et février 2019 par rapport à la même période en 2018. « La bonne santé du marché s’explique par la forte présence des primo-accédants et les conditions toujours avantageuses proposées par les banques », précise-t-il.
Ainsi, en ce début d’année, Cafpi a obtenu pour ses clients, des taux moyens sur l’ensemble des durées de : 0,84% sur 10 ans, 1,09% sur 15 ans ; 1,29% sur 20 ans et 1,50% sur 25 ans.
Ces conditions particulières portent le marché. D’ailleurs l’Insee et les notaires viennent de confirmer que 2018 a été une année exceptionnelle avec 970 000 transactions dans l’immobilier ancien, proche des prévisions de Cafpi.
Mais quelques nuages à l’horizon
Si on peut se réjouir de la situation actuelle, le marché du logement annonce des moments plus compliqués. L’offre est en train de fortement ralentir sous l’effet de la baisse de la construction. Ainsi le nombre de permis de construire est en recul de 6,8% entre novembre 2018 et janvier 2019 par rapport à la même époque de 2018, alors que le nombre de mises en chantier a baissé de 11,2%. « Depuis janvier 2018, nous alertons sur les risques portés au marché par la suppression des APL Accession et la réduction du PTZ. Alors qu’il y a pénurie de logements, le gouvernement a pris des mesures qui vont à l’encontre d’une politique de construction, et nous en subissons les effets, laissant planer un vrai risque sur l’offre de logements », s’insurge Philippe Taboret.
Des mesures, vite !
« Le gouvernement a pris récemment des mesures en faveur du pouvoir d’achat des Français, il faut qu’il fasse de même en faveur de leur pouvoir d’achat immobilier », poursuit-il. C’est pour cela que Cafpi appelle au retour des APL Accession, qui serait un coup de pouce donné aux ménages les plus modestes pour accéder à la propriété, tout en étant neutre sur le plan des dépenses : « Les potentiels bénéficiaires de l’APL Accession sont souvent des locataires qui touchent l’APL Location. Les aides à la location étant plus élevées que celles à l’accession, un retour des APL Accession n’aurait pas de réel impact sur les finances du pays », explique Philippe Taboret. « Il est important de prendre des mesures en faveur de la construction. Revenir sur la suppression des APL Accession serait un message fort adressé à tous les professionnels de l’immobilier », conclut-il.